Le candidat E. Macron, exige de ceux qui veulent le rejoindre qu’ils abandonnent leur ancienne étiquette.
Ce candidat, outre un programme flou, confine au postulat façon dictatoriale; qu’en sera-t-il s’il est élu ? Toutefois coté Fhaine c’est pire ….
Pourvu qu’un autre candidat se pointe en bonne place lors de la présidentielle, ce qui permettrait d’envisager les législatives avec des élus représentants une gauche progressiste. MC
« Je ne ferme porte à personne », s’est défendu hier Emmanuel Macron, interrogé sur la rumeur de ralliement de Manuel Valls. C’était pour ajouter, après une conférence de presse aux allures de recadrage : « J’aspire à présider », pas à « composer des équilibres politiques multiples ». François Hollande appréciera.
En clair, face à la « chronique quotidienne » des ralliements, le candidat a décidé de reprendre la main, de « redevenir maître des horloges » et de sa future majorité, s’il est élu.
Concrètement, il demande désormais à ceux qui le rejoignent de décoller leur étiquette PS, LR ou UDI. S’ils veulent entrer dans sa majorité, ils devront se présenter aux législatives sous la seule appellation « majorité présidentielle ».
Les usages et les visages
Une exception à cette règle du « tout Macron ou rien » : les élus du MoDem. L’accord passé avec François Bayrou leur ouvre la possibilité de maintenir la double appartenance refusée aux autres. « Je n’aspire pas, se justifie Emmanuel Macron, à devenir un président de la IV, République ». Ni un président empêché par ses frondeurs, doit penser très fort l’ancien ministre de l’Économie, qui n’a jamais digéré l’échec parlementaire de la « loi Macron ». La condition est donc de verrouiller la majorité avant l’élection, par un engagement personnel des candidats députés sur le projet présidentiel.
Et s’il n’obtient pas la majorité absolue à l’Assemblée, comment fait-il ? « Il n’y aura pas de majorité au cas par cas », répond-il, un brin irrité. Il en est convaincu, ou du moins veut l’afficher : si les Français le choisissent à la présidentielle, ils lui donneront ensuite aux législatives les moyens d’appliquer son programme.
C’est dit, il y aura donc 577 candidats estampillés Macron. C’est la condition du renouvellement, il faut « changer les usages et les visages ». Et il annonce que, si son Premier ministre devra être fort d’une « expérience politique », excluant un membre de la société civile, son gouvernement ne comptera aucun ancien ministre. Cela fait au moins quelques portes fermées.
Francis BROCHET Le Dauphiné Libéré Mercredi 29 Mars 2017