A gauche l’« offre électorale » tourne en faveur de Mélenchon.

Ce pourrait n’être qu’un simple épisode de la campagne présidentielle ; c’est peut-être au contraire un basculement historique qui est en train de se produire. Dans la plupart des instituts de sondage, Jean-Luc Mélenchon est passé devant Benoît Hamon. (…)

Benoît Hamon a perdu un gros tiers de ses électeurs potentiels initiaux, partis pour la plupart chez Emmanuel Macron. Benoît Hamon est à la fois coupable et victime de cette fuite sur son flanc droit.

Coupable, d’abord, car après avoir gagné la primaire par la gauche, il a délibérément refusé de se « recentrer », poussant dans les bras du candidat d’En marche ! des bataillons d’électeurs de sensibilité sociale-démocrate.

Victime, ensuite, car la force de Marine Le Pen, combinée à la chute de François Fillon, a engendré un réflexe de « vote utile ». Hamon lui-même a agité la menace FN à laquelle la candidature Macron est, aux yeux des électeurs de gauche, un antidote plus efficace.

Résultat : en dépit d’un meeting réussi à Bercy, le porte-drapeau officiel du Parti socialiste est incapable de créer une dynamique en sa faveur.

Pire : il a établi une cloison étanche entre son offre et celle d’Emmanuel Macron, rendant désormais difficile toute fluidité entre leurs deux électorats.

À l’inverse, il a établi une sorte de continuité politique et sociologique entre son socle et celui de Jean-Luc Mélenchon, créant cette fois une fluidité nouvelle, sur son flanc gauche.


Extrait/Synthèse d’après un article signé Guillaume Tabard, titré « Vers un retournement historique à gauche ? » dans « Le Figaro » Source

4 réflexions sur “A gauche l’« offre électorale » tourne en faveur de Mélenchon.

  1. Si la gauche veut être présente au 2ème tout, un accord avec Jean-Luc MELENCHON est indispensable.
    Le veulent-ils l’un et l’autre ?
    Le peuvent-ils ?

    • Libre jugement 27/03/2017 / 12h00

      A dire vrai les choses … Hamon n’a pas les coudées franches.
      Il est obligé de tenir compte de la volatilité des élus endentant garder leur siège lors des législatives et pour cela font temporairement a la fois allégeance en surface avec Macron et se dédouanent d’un virage par trop gauchisant du parti.
      Et puis « la finance » cette dirigeante obscure, ne veut pas d’un Mélenchon changeant un système qui l’arrange.
      Toutefois, tout espoir est permis avec les législatives et la formation d’un groupe de gauche plus que jamais possible

  2. chatpensant 27/03/2017 / 18h52

    Les indécis restent nombreux. . Va t on vers une surprise ?

  3. chatpensant 27/03/2017 / 18h54

    De plus certains ont deja les législatives en tête

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