… la Cinquième République aura donc fini par dévorer la politique elle-même.
Ses principes, ses valeurs, ses procédures, ses règles, ses partis, ses institutions, ses usages, sa civilité, son sens commun en somme, tout ce qui pouvait y préserver un semblant de culture démocratique partagée par la majorité des partis et des citoyens.
Sous nos yeux, la voici qui agonise en fait divers, prise en otage par un forcené qui en saccage tous les symboles et en piétine tous les repères.
Tel un empereur romain illuminé, entraînant son royaume dans sa perte en sacrifiant son peuple, François Fillon, candidat désigné par la primaire de droite, met le feu à tout ce qu’il devrait protéger s’il était devenu président de la République et, à ce titre, gardien de la Constitution.
Vouant aux gémonies la justice (« le gouvernement des juges »), les médias (« un assassinat politique ») et les élus (« on fera sans eux »), il rejette toute autre légitimité que celle du pouvoir absolu et de l’impunité totale que lui conférerait une victoire à l’élection présidentielle.
Plus de séparation des pouvoirs, plus de justice impartiale, plus de presse indépendante, plus de délibération collective, seulement le pouvoir personnel.
Edwy Plenel, Médiapart – Titre original « La Cinquième République finit en fait divers », Source – (extrait synthèse)
Mais les personnages élus de la vie publique sont – hélas – tous responsables de cette fuite en avant, ayant été, ou tous été, de ceux qui faisaient ou défaisaient dans les différentes lois, dans les assemblées de la république, cette constitution conçue à la base par et pour un De Gaulle, d’une autre stature … (Que les personnalités de ces : Marine Le Pen. François Fillon, Emmanuel Macron, ou Tartempion …)… Ce n’est pas d’une personne, d’une stature se posant en dictateur, que les français ont besoin, c’est d’une société démocratique, égalitaire en droits et devoirs réciproques et d’une justice totalement indépendante, équitable et irréprochable. MC