Ces « trucs » bizarres d’Aulnay-s-Bois

Une vérification d’identité, une matraque voyageuse, un enchainement de violences, tout cela a quelques semaines du premier tour de la présidentielle et pas loin des législatives, bizarre, vous avez-dit bizarre.

Voilà un évènement dramatique aux scenarii qui auraient des tendances répétitives en temps d’approches électoralistes, ne trouvez-vous pas ?

Les quatre policiers mis en examen, l’un pour viol et les autres pour violences volontaires en réunion après la violente interpellation de Théo, appartiennent à une brigade de sécurité de terrain (BST), rattachée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois.

Coïncidence troublante, l’actuel commissaire divisionnaire, Vincent Lafon règne sur tout le district nord-est de la Seine-Saint-Denis, il a déjà été mis en cause dans un scandale de violences policières.

L’affaire remonte au 19 février 2004. Le commissaire Vincent Lafon est alors chef adjoint de la brigade anti-criminalité de nuit à Paris (BAC 75N).

Au petit matin, à Barbès, ses hommes repèrent un conducteur en état d’ébriété qui brutalise la jeune femme assise à ses côtés dans une Opel Corsa qui file à toute allure. Débute alors une «chasse», comme on dit dans le jargon policier, (…)

Il refuse toujours d’obtempérer, redémarre, renverse et blesse des policiers. Finalement extrait de l’habitacle et tabassé, il finit sur le goudron, pantalon et slip baissés, un cerceau d’enjoliveur entre les fesses.

Bilan : un nez cassé, sept jours d’ITT. Les policiers, accuse-t-il, l’ont « menacé de sodomie ». La scène a bien été filmée, mais l’inspection générale des services (IGS), immédiatement saisie, ne parvient pas à mettre la main sur les images, détruites.

(…) Un capitaine et deux gardiens de la paix sont mis en examen pour « violences volontaires par dépositaire de l’autorité publique ».

Présent sur les lieux, le commissaire Vincent Lafon, (…) est suspendu pour « faute de commandement ».

Quatre ans plus tard, (…) les condamnations tombent. (…) Le capitaine reconnu coupable (…) prend dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et trois ans d’interdiction professionnelle. Le commissaire Vincent Lafon, écope, d’un an de prison avec sursis et d’un an d’interdiction professionnelle (…).

Vincent Lafon arrivé à Aulnay-sous-Bois au début de l’année 2014, (…) vient du 13e arrondissement de Paris. Il regrette, dans une vidéo tournée par le site AulnayCap, l’« hostilité » des habitants des cités. Mais il ne tarit pas d’éloges sur la politique sécurité de l’ancien secrétaire général du syndicat policier Synergie officiers.


Rosa Moussaoui – La Quotidien l’Humanité – Titre original « Le troublant passé judiciaire du commissaire d’Aulnay-sous-Bois » – Source Synthèse (Extrait)


 

3 réflexions sur “Ces « trucs » bizarres d’Aulnay-s-Bois

  1. Alain DELIBIE 14/02/2017 / 16h20

    Attention aux amalgames, théories du complot ou autres. Madame Moussaoui n’est pas journaliste de formation, un peu de philo à Nanterre, ça suffit pour travailler à l’Huma. Ressortir un affaire datant de 12 ans…Mmmmm…..

    • Libre jugement 14/02/2017 / 17h21

      Qui connaît l’ensemble du dossier vraiment ?
      Qui pourra affirmer que c’est un pur et malencontreux accident in-intentionnel ?
      …. d’ailleurs j’le jure c’est lui qui s’est assis, oui, oui, … c’est accidentel, j’le jure ma matraque était là et ….

      Faut-il douter de la déclaration du médecin …

      La police fait un sale boulot et a du mérite à le faire dans les conditions ou ils sont (moyens humains et matériels en deçà des nécessités); reste que quelques fois il y a dérapage, heureusement pas si souvent que cela, mais lorsqu’il est constaté, il ne faut pas les « couvrir ».

      Quant à l’antériorité de faits rapportés par la personne qui a rédigée cet article, juste une question cet info serait paru dans « Le Figaro », aurait-elle « sonnée » plus « vrai » ???

      Quant a « la théorie du complot » … je fais appel a la mémoire de chacun … bizarrement est « monté en epingle » de tels faits divers à l’approche soit d’une loi, soit d’une élection.

      Bien cordialement

  2. Alain DELIBIE 14/02/2017 / 18h18

    Tant d’années de laxisme et de désintérêt contribue à la difficulté du métier de policier. Ils sont sur les nerfs, voire à bout, c’est une évidence. De leur côté, les jeunes sont en révolte permanente, sans sens du respect, mal élevés, sans possibilité d’avenir. certains d’entre eux malgré tout sont entrés dans la police « par défaut » et sont à présent considérés comme des traitres. La situation est explosive.
    Doit-on remettre de l’huile sur le feu ? Que cherche t-on à la fin ? Le Figaro et l’Huma sont à l’opposé dans leur genre mais de parti pris, et sacrément polémiste tous les deux. Cordialement.

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