Futur sale temps pour les retraites privées, « assurance-vie ».

L’assurance-vie va-t-elle rester longtemps le placement préféré des Français ?


A voir la rémunération qu’elle propose désormais, on peut sérieusement en douter. Les principales compagnies ont sorti leur calculette en ce début d’année, et le verdict est implacable : toutes vont devoir baisser les taux de rendement de leurs fonds en euros.

L’association Afer a donné le ton avec une baisse de 40 points de base (0,4 %) de son produit phare qui, en offrant 2,65 %, demeure pourtant l’un des mieux-disants du marché. La moyenne sera plutôt autour de 2 %, quand elle culminait encore à 3 % en 2010. Et beaucoup d’acteurs seront sous cette barre, même s’ils ne le crient pas sur les toits.

  • Une fois défalqués les impôts et les frais, il ne restera plus grand-chose aux épargnants au bout du compte. D’autant que l’inflation, elle, est sur une pente ascendante…

Ainsi s’est refermé le piège sur l’assurance-vie.

La baisse continue des taux d’intérêt ne pouvait justifier très longtemps le maintien d’une rémunération attractive. Les assureurs ont accumulé au cours des cinq dernières années des montagnes de titres de dette qui ne rapportent presque plus rien. Les Etats en ont bien profité- la France en premier lieu – trop heureux de voir ces mastodontes financer à si bon compte leurs déficits publics. Voyant grossir cette bombe à retardement, les autorités financières ont multiplié les appels à la prudence. Elles ont fini par être entendues.

Toute la question est maintenant de savoir comment vont réagir les épargnants ?

Si l’assurance-vie a connu un tel succès (le stock d’assurance-vie pèse 1.600 milliards d’euros !), ce n’est pas seulement pour sa rémunération. Sa fiscalité avantageuse a évidemment joué en sa faveur. La simplicité du produit aussi, qui a si peu évolué depuis une quarantaine d’années : 4 contrats sur 5 sont ouverts sur des fonds en euros.

(…) … ces atouts ont un coût que les compagnies ne sont plus capables de supporter. Il est temps de changer de régime. De proposer aux épargnants des véhicules nouveaux qui combinent une bonne rémunération avec des garanties acceptables (partielles ou à long terme). Qui soient investis davantage sur l’économie productive (les actions, les PME) que sur la dette souveraine. En un mot, de véritables fonds de pension à la française.

[Et tous les risques financiers que cela comportent, d’abord par la banque européenne et le FMI …. regardez ce qui s’est passé en Grèce ou le montant des retraités épargnants n’ont plus aucune valeur. MC]


Maujean Guillaume, Les Echos titre original « Le piège se referme sur l’assurance-vie »


 

2 réflexions sur “Futur sale temps pour les retraites privées, « assurance-vie ».

  1. Honorat 14/01/2017 / 16h56

    La retraite par capitalisation est soumise non seulement aux aléas de l’économie financière, mais aussi aux aléas propres à l’entreprise gestionnaire qui peut faire des erreurs de gestion, de placement, ou être tentée par la cavalerie. On ne le répètera jamais assez. Mais il y a toujours des naïfs pour croire les belles paroles des assureurs.

    • Libre jugement 14/01/2017 / 17h06

      Oui …. Re re re diffuser que l’assurance-vie n’est pas une assurance absolue, mieux vaut encore le systeme de retraite de 1945 !
      Combien de retraités des USA ont maudits les banques ayant déposées leurs bilans (Lehman Brothers par exemple) et perdre les retraites a des 100 e de personnes

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