Un désir d’humain.

Avis : lectrice, lecteur de ce blog vous serez peut-être un peu désarçonné par cet article. Il correspond pourtant à « une certaine façon de penser la société » au quotidien au Japon. De là à dire que je voudrais qu’elle fut mienne, il y a plus qu’un pas, un mur haut et épais. Chacune, chacun, aura certainement son avis sur la « nécessité » de satisfaire un besoin physique, peut-être faut-il y voir les conséquences apporter par une vie professionnelle intense et le comportement exceptionnel prôné dans les entreprises japonaises. De là à transposer le modèle de substitution affectif aux mœurs français ? Reste comme d’habitude, qu’il ne faut pas mourir idiot, aussi pourquoi ne pas prendre connaissance de cette info. MC

Il pourrait s’agir d’un aspect anecdotique de la culture japonaise : les love dolls, ces poupées pour adultes grandeur nature qui ont fait leur apparition en 1981. Mais, souligne l’anthropologue et journaliste Agnès Giard, loin de se réduire à des jouets sexuels, elles sont conçues pour être des partenaires de substitution.

Les sociétés (presque une quinzaine d’entreprises) qui se disputent le marché les présentent comme des « filles à marier ».

Les acheteurs ?

22510100350910l-d95a9Des célibataires ; des hommes qui ont connu un deuil ou un divorce, ou qui ne souhaitent pas une relation affective réelle. Mais aussi des employés forcés par leur compagnie d’aller travailler loin de leur famille, et quelques rares hommes mariés qui entretiennent avec leur doll une relation « extraconjugale ».

Pour la somme de 2 000 à 6 000 euros, ils ont la poupée qu’ils ont choisie, unique, conçue sur mesure et livrée en pièces détachées, avec vagin amovible.

Selon Agnès Giard, cela participe à la mise en vie et à l’animation de la poupée… qui a même droit à un service funéraire.

Et pour les femmes ? L’unique modèle masculin qui existait au début des années 2000 a disparu. [Cela s’expliquant peut-être, par la multitude de jouets sexuels destinés a la gente féminine et concurrençant ces substitues.]


Critique du livre par Audrey Lebel – Le monde diplomatique – source

11 réflexions sur “Un désir d’humain.

  1. Le Jardin Secrêt De Marguerite 11/01/2017 / 10h19

    Je viens de parcourir cet article je savais qu’il y avait beaucoup d’hommes célibataires car l’exigence d’avoir pendant longtemps qu’un seul enfant par couple était de rigueur mais est-ce: le japon? la Chine ?
    C’est tout de même triste n’est-ce pas?

    • Libre jugement 11/01/2017 / 10h36

      Il s’agit du Japon en l’occurrence.
      Personnellement je ne sais pas porter un quelconque jugement sur cette information tant est connu –mais n’est-ce qu’une fausse ou vraie information ?– Que les Japonais sont d’une servilité telle, auprès de leurs dirigeants–patrons, qu’ils négligent la famille se réfugiant dans une forme de « célibat/marié ».
      Hors la nature humaine, quoi qu’en disent les cultes et leurs représentants (trop souvent fort mal placé), a des nécessités physiques. De là à…

      • Le Jardin Secrêt De Marguerite 11/01/2017 / 10h41

        Non! Ne pensez pas que je juge.
        A quel titre pourrai-je le faire?
        Je pense qu’il vaut mieux avoir un jouet que d’être un prédateur.
        Belle journée.

        • Libre jugement 11/01/2017 / 11h00

          Tout d’abord merci pour ces commentaires.
          Ensuite il n’est nullement question dans ma réponse de porter un jugement quelconque, de quel droit le ferais-je ? Si j’ai « posté » ce commentaire sur un livre c’est parce que je pense que la mentalité de tous les employés japonais, leurs obsessions du travail bien fait et les exigences patronales, se supplantent au havre familial.
          Enfin et pour conclure, les Japonais ne sont-t-ils pas en train de recréer à travers ses poupées sexuelles, la geisha des temps passées ?

  2. Le Jardin Secrêt De Marguerite 11/01/2017 / 11h11

    La femme serait alors un objet?
    J’ai l’impression que notre monde tourne à l’envers.

    Belle journée, je file.

    • Libre jugement 11/01/2017 / 11h25

      Il s’agit de la société japonaise et a lire-voir-entendre des reportages sur la mentalité de ce pays, je me pose la question. Il faut lire « Geisha » de Arthur Golden ….

        C’était une très belle lecture et un beau coup de coeur ! Je ne pensais pas que j’aimerais autant un livre classé « historique », pourtant je n’ai pas du tout sentit ce côté, tant le côté romancé de l’histoire était intéressant !

        L’histoire est écrite sous forme de témoignage autobiographique à la première personne, raconté par l’illustre geisha Sayuri Nitta qui raconte son évolution et comment elle est passée de « la petite Chiyo de Yoroido » à « la grande Sayuri de Kyoto », comme il est dit dans le prologue.

        Après, le récit commence et on fait la connaissance de Chiyo, fillette de neuf ans habitant un petit village de pêcheurs appelé Yoroido. Elle vit avec son père, un vieux pêcheur, sa mère malade et sa grande soeur de quinze ans Satsu. Sa vie bascule lorsque que sa soeur et elle sont vendues et arrachées à leur village natal puis emmenées à Kyoto. Grâce à ses beaux yeux bleus (inhabituels dans la région), Chiyo se retrouvera dans une okyia (maison de geishas) dans le quartier de Gion. Elle va alors commencer son apprentissage difficile pour devenir une geisha de qualité. (Extrait de commentaires sur le livre)

      Ne pas chercher dans ce livre de quelconques descriptions sexuelles, il n’est décrit que la société de l’époque.

  3. Danielle ROLLAT 11/01/2017 / 17h04

    Je ne puis que m’attrister et plaindre la population japonaise..

    • Libre jugement 11/01/2017 / 18h32

      Bonne soirée Danielle

  4. fanfan la rêveuse 12/01/2017 / 7h18

    J’ai visionné il y a déjà quelque temps une émission sur ce sujet, ce genre de poupée est aussi utilisé en France. Il n’y a rien de spécifiquement japonais dans cette façon de vivre.
    Simplement les personnes qui en possèdent ne le crie pas sur les toits…Il me semble me rappeler qu’il existe au moins une entreprise de ce genre en France.
    Bonne journée Michel !

    • Libre jugement 12/01/2017 / 8h50

      Que répondre… Et même est-ce qu’il y a à répondre ?

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