« Ils nous prennent pour des chiens, nous sommes de la chair à patron ! » tonne Christine, 58 ans.
« Patron », l’employée de banque n’a que ce mot à la bouche. Selon elle, « les intérêts divergent et ils ne seront jamais les mêmes », même si elle estime que la lutte des classes a évolué depuis le siècle dernier. « Ce n’est plus la classe ouvrière contre la bourgeoisie. Aujourd’hui, c’est la classe de tous les salariés contre celle des patrons », analyse celle qui a fait toute sa carrière chez BNP Paribas.
Proche de la retraite, elle se bat pour la nouvelle génération.
Elle a peur que la situation ne s’aggrave encore, que le fossé soit tel qu’on « ne puisse plus revenir en arrière ». « Le travail nous pourrit la santé, pendant que les patrons se gavent, constate cette salariée. Nous sommes beaucoup à ne plus avoir de revenus suffisants pour nous soigner. »
Pour Christine, la source du problème est le système entier. « L’économie se fait sur notre dos, elle n’est pas au service de l’employé. Tant qu’il y aura ce système économique avec des patrons au-dessus de tout, la lutte continuera. »
Christine Desmond, employée de banque – Le Parisien – Source
BNP n’est pas dirigée par des patrons mais par d’anciens hauts fonctionnaires qui y « pantouflent ». Ils n’y risquent pas leur argent ni même leur carrière. Mais ils touchent de trés gros salaires des stock options et des primes. Ce sont eux (à qq petites exceptions comme Michelin ou Air Liquide) qui tirent les marrons du feu. Ce sont les nouveaux seigneurs (saigneurs) de la France. Ils forment une caste au pouvoir inquiétant d’autant plus qu’ils ont des liens trés forts avec les hauts fonctionnaires restés en poste et les politiques presque tous issus de leurs rangs et souvent à leur botte ( M Pébereau ex pdg de BNP qui convoque Hollande et lui fait modifier son projet de loi sur les banques). Pour que la France devienne une démocratie il faut réformer la haute fonction publique et interdire certaines pratiques.
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