Nuit Debout : Récupération ou suite logique ?

L’annonce, le 26 avril dernier, de la création du Parti de la démondialisation (le Pardem), commence à être relayée par la presse, les médias audio-visuels, des blogs, sur les réseaux sociaux. Une question vient immédiatement dans les commentaires : « Qui sont les animateurs de ce nouveau parti ? ».

D’autant que le Pardem se présente comme un parti « antisystème ». Les responsables du Parti de la démondialisation ont tous une origine populaire. Leurs parents et grands-parents sont très majoritairement des ouvriers, employés, petits paysans. Beaucoup de leurs parents échappent à leur condition par l’immigration, la formation, la promotion, le concours. Nombreux sont les parents et grands-parents à participer à la Résistance en 1939-1945, avec des engagements communiste ou gaulliste.

Ils vivent avec l’héritage de cette tradition et leur parcours de vie est d’une extraordinaire richesse. Par leur diversité mais aussi par la convergence de leurs trajectoires personnelles et leurs points communs, ils forment un collectif unique pour un parti politique. Ils sont représentatifs du peuple, tant par leurs origines sociales et géographiques, que par leurs parcours professionnels d’une extrême diversité. Ils balayent tout le spectre des professions et catégories socio-professionnelles, de l’ancien gendarme au professeur des écoles, de l’officier de police judiciaire au chauffeur routier, de l’énarque au cheminot, du mutualiste au coopérateur, de l’ouvrier au chef d’entreprise, du professeur d’université au travailleur indépendant, du chercheur à l’assistante de direction. Aucun n’est un professionnel de la politique.

Une grande majorité des membres du Conseil national du Pardem ont eu, ou ont encore, un engagement syndical, soit comme simple adhérent soit avec des responsabilités parfois très importantes. On les retrouve au sein de la CFDT à un certain moment de leur parcours (6 dont 2 avec responsabilités), tous quitteront ce « syndicat » pour désaccord sur l’orientation. On retrouve aussi des membres du Conseil national du Pardem au Front syndical de classe, à FO, à la FSU, à Solidaires. Mais c’est l’appartenance à la CGT qui est majoritaire (14 dont 10 avec responsabilités).

Plus de la moitié des membres du Conseil national ont été engagés ou le sont encore dans la vie associative, avec ou sans responsabilités particulières. Ils agissent ou ont agi dans des associations à vocation sociale, culturelle ou écologique. On peut citer l’UFAL (Union des familles laïques), Attac, des radios locales ou radios libres, des comités de quartier, des associations de parents d’élèves, des mouvements féministes, des associations de solidarité avec la Palestine.

Un peu plus de la moitié d’entre eux, avant de s’engager au Pardem, ont fait des passages plus ou moins longs dans d’autres partis, avec ou sans responsabilités, par exemples différents groupes d’extrême gauche, le PS, le PG, le PCF, le MRC, DLF, UPR… Souvent, la culture familiale a joué un rôle moteur dans ces engagements mais chacun s’est engagé pour trouver des réponses à ses questionnements.

 Tous ont rompu avec la gauche pour placer au centre du débat politique le véritable clivage entre les puissants et le peuple, entre les classes dominantes et les classes dominées. Car la gauche, aujourd’hui, ne se distingue plus fondamentalement de la droite.



Source Internet


Récupération ou suite logique, défiance vis à vis des politiques élus actuellement en place et des manigances des « primaires ». Un nouveau parti en formation, une nouvelle gauche, un Podemos, Syriza a la française, un rassemblement hétéroclite, une utopie sans lendemain, etc …  ? MC