Le Yémen c’est loin et plein d’extrémistes et … ignoré par les médias français.

Le bilan de l’attaque aérienne qui a visé une fête de mariage dans le sud-ouest du Yémen s’est considérablement alourdi, passant à 131 morts, ont rapporté mardi des médecins. Cette attaque, une des plus meurtrières contre des civils dans ce pays, a été vivement condamnée par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. 

La coalition arabe sous conduite saoudienne, qui a la maîtrise des airs au-dessus du Yémen et lance des raids depuis le 26 mars dernier contre les miliciens chiites houthis, a vivement démenti avoir mené cette frappe aérienne.

Des habitants ont rapporté lundi que deux missiles avaient atteint des tentes dans le village d’Al Wahidja, près du port d’Al Mokha au bord de la mer Rouge, où un homme de la région, affilié aux houthis, fêtait son mariage.

Al Wahijah se trouve dans la province de Taëz, dont les Houthis se sont emparés en mars alors qu’ils progressaient en direction d’Aden, le grand port du Sud, où le président Abd-Rabbou Mansour Hadi s’était replié avant de devoir partir en exil en Arabie saoudite.

Un habitant a dit tout d’abord que 12 femmes, huit enfants et sept hommes avaient péri dans l’attaque. Un responsable local a parlé, lui, de 30 tués. De source médicale à l’hôpital de Makbana, on indiquait mardi que le bilan s’était alourdi à 131 morts.

Ban Ki-moon, en condamnant l’attaque, a averti que toute agression intentionnelle contre des civils représentait une violation du droit international, qui devait faire l’objet d’une enquête.

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Pour le journal  » Le Monde « 


Des tentes au milieu du désert

Selon des témoignages d’habitants, des missiles ont touché au moins deux des tentes dressées dans le village d’Al-Wahidja, près du port d’Al-Mokha, au bord de la mer Rouge, où un homme de la région, affilié aux houthistes, célébrait son mariage. Des premiers témoins ont d’abord parlé d’une douzaine de victimes, avant que des responsables de l’hôpital de Makbana ne revoient le bilan à la hausse.

Ahmed Altabozi affirme avoir entendu les bombes depuis sa maison, située à environ 1,5 km du site.

« Vers 11 heures, deux raids aériens ont frappé une tente. Quelques minutes plus tard, d’autres bombes sont tombées sur une deuxième tente. Je n’ai vu aucun corps intact. »

De son côté, Ahmed Altabozi, dont une nièce fait partie des victimes, interrogé par le New York Times, juge cette attaque « inexplicable », les tentes du mariage se trouvant au beau milieu du désert, loin de toute position houthiste. Sheikh Abdullah Al-Fadhli, un leader tribal local cité par Al-Jazira, a lui aussi affirmé qu’il n’y avait ni installation militaire ni position tenue par les rebelles houthistes à proximité du lieu de la fête.

« Mépris pour la vie humaine »

Ce nouveau raid meurtrier survient dans un Yémen déchiré par la guerre civile. Une coalition arabe, emmenée par le royaume saoudien, déploie depuis mars une campagne aérienne contre les rebelles chiites houthistes. Ces milices, alliées à l’Iran, ont renversé en début d’année le président Abd Rabo Mansour Hadi et pris le contrôle de pans entiers du pays.

L’offensive de la coalition arabe a permis aux troupes loyalistes de reconquérir en juillet le port d’Aden et d’organiser le retour du chef de l’Etat, alors en exil en Arabie saoudite, dans cette grande ville du sud du pays, déclarée « capitale provisoire ». Les houthistes contrôlent toujours le nord du Yémen, dont la capitale, Sanaa. Le village d’Al-Wahidja, où avait lieu le mariage, se trouve dans la province de Taëz, dont les houthistes se sont emparés en mars alors qu’ils progressaient en direction d’Aden.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné cette attaque, en soulignant que toute agression intentionnelle de civils représente une violation du droit international et doit faire l’objet d’une enquête. La veille, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, il avait critiqué toutes les parties impliquées dans le conflit pour leur « mépris pour la vie humaine », ajoutant toutefois que les frappes aériennes étaient responsables de la majorité des victimes.

Au cours des six derniers mois, 2 355 civils ont été tués au Yémen, a précisé l’ONU mardi – un chiffre qui n’inclut par le bilan de ce mariage ensanglanté.

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Note. Qu’importe les journaux, l’info provient de l’Agence Reuter (USA) – MC