J’peux pas faire semblant,
Voilà tant d’années que nous nous connaissions.
Dans un autre monde tu avais rendez-vous.
Tu es parti loin l’ami, là-bas on ne sait où, tout seul.
Tu es parti rejoindre ta femme adorée,
Retrouver ton fils trop tôt disparu.
Comment nait une amitié nul ne le sait.
Elle n’est pas de commande, elle existait depuis tant d’années.
Elle dérive par monts et vaux, sans aucune formule magique.
Des vicissitudes de la vie nous avons tous les deux eu notre lot.
Grâce à l’amitié nous avons traversé tant d’aléas,
Tant de gués, de torrents, de divergences d’opinions,
Que de passerelles nous avons jeté en son nom.
La maladie que toujours tu vaincu, a eu raison de ta défense.
Aujourd’hui, te voilà au grand jardin des souvenirs.
Dans un autre monde, tu avais rendez-vous.
Adieu l’ami, tu me manques.
J’peux pas faire semblant, même si la planète continue de tourner