C’est une rentrée gueule de bois pour la gauche et la droite. Une baisse générale et massive sans précédent, selon Frédéric Dabi, directeur général délégué de l’Ifop.
Le pire tableau de bord des personnalités depuis des lustres selon l’enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio : 43 en baisse, 4 stables (Emmanuel Macron, Najat Vallaud-Belkacem, Harlem Désir et Florian Philippot) et seulement 2 (Marine Le Pen et Martine Aubry) en hausse.
Les trois premiers reculent fortement :
- Alain Juppé (–6),
- François Bayrou (–5)
- Manuel Valls (–6).
L’actualité dominée par les crises migratoire et agricole, la morosité du climat économique, l’impuissance du gouvernement face au chômage et les débats politiciens dans les universités d’été des partis ont creusé le fossé avec les citoyens. Le rejet touche plus fortement les ministres, qui chutent presque tous, même les plus populaires :
- Bernard Cazeneuve (–8),
- Ségolène Royal (–6),
- Jean-Yves Le Drian (–5)
- Laurent Fabius (–4).
A droite, personne n’est épargné, avec des pics pour
- Jean-Pierre Raffarin (–8),
- François Fillon (–5),
- Bruno Le Maire (–3),
- Dupont-Aignan, qui s’oppose à l’accueil des réfugiés et perd 6 points.
- Nicolas Sarkozy recule seulement de 1 point. Dans son duel face au maire de Bordeaux, il creuse l’écart chez les sympathisants des Républicains : 57 contre 43, alors qu’en juillet le rapport de force était de 52 contre 48.
- Marine Le Pen à la hausse La présidente du Front national est la seule avec Martine Aubry à échapper à la mauvaise humeur des Français. Comme la maire de Lille, elle gagne 2 points. Avec 35% de « bonnes opinions », Marine Le Pen atteint l’un de ses meilleurs scores dans ce baromètre. Elle fait le plein des suffrages chez les sympathisants FN (94%). Preuve qu’elle ne pâtit pas de la crise familiale avec son père. Elle séduit 31% des électeurs des Républicains et 30% des centristes.
- Marion Maréchal-Le Pen (– 1).
- Martine Aubry est la seule à gauche à surnager. Un paradoxe pour la grande absente de La Rochelle.
Une preuve supplémentaire du grand désarroi de la gauche
- car Arnaud Montebourg (–3)
- Cécile Duflot (–4),
- Jean-Luc Mélenchon (–3),
… aucun leader ne profitent de la baisse de l’exécutif.
Vers un vote sanction aux régionales A trois mois du premier tour du scrutin régional, les Français se préparent à infliger une cinquième défaite aux socialistes.
Selon l’enquête de l’Ifop-Fiducial, 32 % des personnes interrogées veulent sanctionner le gouvernement, et seulement 11% soutenir le pouvoir en place. (…)
Jeudy Bruno, Paris Match – (Extrait) Titre original de l’article : « Gauche et droite Le grand désenchantement » SOURCE