La presse s’émancipe en Aout

Avez-vous remarqué le nombre de revues hebdomadaire ou mensuelles présentant durant le mois d’août des articles consacrés à la sexualité parfois accompagnée de photos plus ou moins suggestives.

Les articles contenus dans leurs pages, se voulant le reflet de la société ne sont bien souvent que phrases destinées à faire vendre en période estivale, à servir de support à la publicité renflouant temporairement ses maisons d’éditions.

Je vais pourtant au cours de ce mois d’août diffuser quelques-uns de ces articles dont certains, je l’avoue; mon surpris pensant que la moralité n’était pas tombée aussi basse que cela. MC


Je commence par un article trouvé sur « Courrier International ». C’est le dessin qui m’a amusé d’abord et j’ai ensuite été très étonné par le titre de l’article où j’avoue ne pas avoir compris l’article de prime abord, sans avoir lu son contenu.

Je vous le livre ce titre à votre sagacité : « Le sexe peut attendre, la révolution non »

Fruits Sexe_ A. de LobaRetrouvez le site du dessinateur : Andre da Loba, Portugal

« Je ne connais pas la question, mais le sexe est définitivement la réponse”, aurait dit un jour Woody Allen.

On pourrait même ajouter : “mondialement”, tant la révolution sexuelle, née dans les années 1960, n’en finit pas de faire des vagues. De la libération des femmes à la reconnaissance des transgenres, les nouvelles frontières de la sexualité bougent tous les jours, bousculant les petits conforts de la pensée.

Soixante-cinq ans après la mise sur le marché américain de la première pilule contraceptive Enovid, les Etats-Unis continuent de montrer l’exemple, oubliant leurs pudeurs puritaines : la légalisation en juin par la Cour suprême du mariage gay sur l’ensemble du territoire en apporte la preuve éclatante. Tout comme l’annonce de l’installation de toilettes non sexistes à la Maison-Blanche, nouveau geste de Barack Obama en faveur des transgenres.

De quoi nourrir les inquiétudes des conservateurs de tout poil qui s’imaginaient que le XXIe siècle serait spirituel et le voient se transformer en vaste intervalle sexuel.

La décadence menace l’Occident, dénoncent en chœur les dirigeants russes ou chinois, sans s’apercevoir que les revendications des minorités sexuelles dans leur propre pays se font de plus en plus fortes.

Ils devraient surtout jeter un œil sur les dernières statistiques publiées par les autorités médicales américaines : on y apprend que seulement 44 % des jeunes filles et 47 % des garçons âgés de 15 à 19 ans reconnaissent avoir déjà eu un premier rapport sexuel.

Des chiffres en chute de 14 % pour les filles et de 22 % pour les garçons en un quart de siècle. La nouvelle génération est peut-être plus libérée, mais aussi moins pressée.

Édito Courrier International – SOURCE