Cabines de bronzage = Dangerosité confirmée.

De nombreux professionnels passent sous silence la dangerosité des UV artificiels. Et n’appliquent pas les règles élémentaires de prévention. L’interdiction sera-t-elle la seule solution ?

Depuis le 1er janvier, les cabines de bronzage sont interdites dans la plupart des États d’Australie. Faut-il en faire autant en France ?

La question se pose plus que jamais quand on analyse les résultats de notre enquête « clients mystères » réalisée auprès de cinquante établissements et que nous dévoilons dans notre magazine de février.

Enceintes de cinq mois ou plus

Nous avons demandé à un panel de cinquante femmes de se présenter dans des centres de bronzage répartis dans cinq grandes villes (Lille, Lyon, Marseille, Paris et Strasbourg).

On sait que les ultraviolets (UV) artificiels sont classés « cancérogènes certains pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Mais, pour nos clientes mystères, le recours aux UV artificiels présentait encore plus de risques. Soit parce qu’elles étaient enceintes de cinq mois minimum, soit parce que leur phototype (peau, cheveux et yeux clairs) entraînait une sensibilité accrue aux UV.

Laxisme coupable

Logiquement, le personnel des centres visités aurait donc dû les mettre en garde. Pourtant, les trois quarts de nos volontaires n’ont pas été averties de la dangerosité des ultraviolets et ont été invitées à entrer en cabine !

Preuve que la plupart des professionnels ne sont pas à la hauteur de la tâche. Mais doit-on s’étonner de ce laxisme coupable ? Il est vain de confier le discours de prévention au personnel des centres de bronzage, qui vit de cette activité…

Seulement 5 € la séance

Les résultats de notre enquête sont d’autant plus alarmants que le secteur du bronzage artificiel est en plein essor : on compterait actuellement 40 000 appareils de bronzage mis à disposition du public, selon des chiffres avancés par le ministère de la Santé.

Les tarifs s’avèrent, quant à eux, toujours plus attractifs : lors de notre étude, la séance de dix à quinze minutes coûtait en moyenne 5 € (auxquels s’ajoute l’achat ou la location des lunettes de protection).

500 à 2 000 décès dans les trente prochaines années

Aujourd’hui, le constat est sans appel : la réglementation, récemment renforcée par un décret fin 2013 et deux arrêtés en octobre dernier, ne suffit pas ! Pas plus que les alertes répétées des médecins et des scientifiques sur la responsabilité des UV artificiels dans de redoutables cancers de la peau.

D’après les calculs de l’Institut de veille sanitaire (InVS), dans les trente prochaines années, 500 à 2 000 décès seront dus à l’usage des cabines de bronzage, soit autant que la mortalité imputable au Mediator, médicament retiré du marché pour cette raison.

Appel aux autorités sanitaires

Face à ce constat, la seule solution vraiment efficace en termes de santé publique serait d’interdire les cabines de bronzage à visée esthétique. L’Institut national de la consommation (INC), éditeur de 60 Millions, vient d’écrire aux autorités sanitaires concernées afin de les inciter à s’engager dans cette voie.

Extrait d’un article de 60 millions de consommateurs Auteures Victoire N’Sondé et Fabienne Loiseau – Source

Pour le Figaro Santé

Les cabines à UV causent 800 morts par an en Europe

Une étude européenne met en évidence un lien entre le temps passé sur des bancs solaires et le risque de cancer de la peau.

Le risque de développer un cancer de la peau est doublé chez les utilisateurs de cabines à UV, s’ils s’exposent avant 35 ans, et accru de 20 % pour les autres. Les dermatologues, qui alertent régulièrement sur les dangers sanitaires liés au bronzage artificiel, trouveront dans l’étude publiée mercredi dans le British Medical Journal (BMJ) une nouvelle confirmation de leurs craintes. Les chercheurs de l’International Prevention Research Institute de Lyon et de l’European Institute of Oncology de Milan ont fait une synthèse de 27 études menées dans dix-huit pays européens. Ils estiment que 5,4 % des mélanomes cutanés -la forme la plus grave des cancers de la peau- diagnostiqués en Europe sont attribuables à l’usage des cabines à UV. Le bronzage artificiel serait ainsi responsable, selon leur évaluation, de près de 800 morts par an à l’échelle européenne.

Citant en exemple le Brésil, qui a interdit les bancs solaires en 2009, les chercheurs prônent des actions «plus fermes» pour protéger les adolescents et les jeunes adultes. En France, le gouvernement a annoncé un durcissement de la réglementation, mais le décret est toujours en attente à la Direction générale de la santé. Une étude publiée en mai dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire estimait entre 19 et 76 le nombre de décès attribuables aux cabines de bronzage dans notre pays.

Le mélanome cutané est l’un des cancers dont l’incidence a le plus augmenté ces dernières années, avec un triplement enregistré entre 1980 et 2005, en raison d’une exposition plus forte de la population au soleil. On estime à 9780 le nombre de nouveaux cas détectés en France et à 1620 les morts imputables à ce cancer en 2011. L’incidence est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Les UV sont également impliqués dans le vieillissement cutané prématuré, la dégénérescence maculaire de la rétine et la cataracte.

Les chercheurs mettent en évidence un «effet dose-réponse» entre le temps passé à s’exposer à des UV artificiels et le risque de mélanome. Ils soulignent enfin que le risque pourrait être réévalué à la hausse dans les années à venir, car l’exposition aux UV est un phénomène récent. Environ 3 millions de Français font des UV de manière ponctuelle ou régulière. Ce public, féminin à 75 % et âgé de 32 ans en moyenne, augmente chaque année.

Delphine Chayet – Figaro santé – Source

EN SAVOIR PLUS:

D’après Santé Medecine .net

Bronzage sans UV ou « tanning »

Le « tanning » est une prestation de service présentée comme une alternative au bronzage, « bronzage sans UV ».

C’est la pulvérisation sur la peau d’une lotion autobronzante. Cette lotion a pour principes actifs la dihydroxyacétone (DHA) seule ou associée à l’érythrylose. La pulvérisation peut se faire grâce à un aérographe, manipulé par un professionnel, ou à l’intérieur d’une cabine de douche automatisée.

Les produits utilisés relèvent de la réglementation sur les produits cosmétiques telle que définie à l’article L. 5131-1 du code de la santé publique.

Attention : la prestation de service pourrait être dangereuse dans la mesure où elle laisserait croire au consommateur qu’il est bronzé et donc protégé des effets néfastes du soleil.

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 Autre mise en garde sur le blog Doctissimo

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