Le vieux clown est impardonnable dans ces vomissures négationnistes et xénophobes. La fifille a beau essayer de cacher ses déclarations, de mettre sous l’éteignoir le vieux chef, ce dernier instille une mentalité que n’ont pas manqué de faire valoir certains candidats aux élections cantonales se présentant sous cette bannière. L’extrême droite FN, a la forme dictatoriale de gestion conduisant à la ségrégation, à la montée du communautarisme par ghettoïsation, appliquant très souvent la récession de la culture, implique ces administrés qui pour ¼ des ex électeurs s’accommodent ou tolèrent en parfait individualistes, cette situation menant à la catastrophe sociétale, sociale d’une ville, d’un département d’une région et si ce parti y arrive après la présidentielle, au désastre de la France. MC
« Détail de l’histoire » … Bis-répétita !
Avec Jean-Marie Le Pen, les provocations se suivent et se ressemblent. Le président d’honneur du Front national a réitéré, jeudi 2 avril sur RMC, ses propos qualifiant les chambres à gaz de « détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale ». Une sortie dénoncée par Marine Le Pen, qui a déclaré au Monde être « en profond désaccord sur la forme et le fond » avec son père.
Le Pen est un habitué du sujet.
Depuis la première affaire du « détail », sur RTL en 1987, il a répété ses propos à plusieurs reprises, ce qui lui a valu plusieurs condamnations. Jean-Marie Le Pen, lui, reste inflexible et assume ses propos : « Je ne marche pas à quatre pattes, je suis un homme debout. Je pense tout ce que je dis, mais je ne dis pas tout ce que je pense », confiait-il jeudi au Monde.
Cette nouvelle provocation a immédiatement déclenché une pluie de condamnations politiques. Pour Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, ces propos sont « inqualifiables ». Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, s’est dit quant à lui « consterné » par ces paroles « indignes et contraires aux valeurs de la République ».
Le parquet de Paris a, de son côté, ouvert, jeudi, une enquête pour contestation de crime contre l’humanité.
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Mais la tempête a aussi lieu au sein même du Front national. De plus en plus de dirigeants se disent lassés des provocations cycliques de M. Le Pen, à commencer par sa présidente, Marine Le Pen. Surtout que ces saillies interviennent à chaque fois au moment précis où le parti est au cœur de l’actualité et où Mme Le Pen souhaite donner du crédit à sa stratégie de « dédiabolisation ».
« Néant médiatique »
De ce point de vue, l’histoire se répète. Le jour de l’élection de sa fille à la tête du FN, en janvier 2011, Jean-Marie Le Pen déclare, à propos d’un journaliste qui disait avoir été molesté par le service d’ordre et avoir subi des insultes à caractère antisémite : « Il a dit que c’était parce qu’il était juif qu’il avait été expulsé. Ça ne se voyait ni sur sa carte de presse ni sur son nez, si j’ose dire », avait alors lancé Jean-Marie Le Pen devant sa fille médusée.
Un an plus tard, au cours de la convention présidentielle du FN, M. Le Pen déclame un poème de l’écrivain collaborationniste Robert Brasillach, L’Enfant Honneur, lors d’un discours sur l’honneur en politique. Juste avant les élections européennes de 2014, M. Le Pen n’hésite pas à présenter « Monseigneur Ebola » comme solution à « l’explosion démographique ».
Enfin, en juin 2014, juste après les européennes, M. Le Pen déclare à propos de plusieurs artistes opposés au FN, dont Patrick Bruel, chanteur de confession juive : « On fera une fournée la prochaine fois. » Une « faute politique », estime alors Marine Le Pen.
« L’argument consistant à dire que les polémiques arracheraient le Front au néant médiatique est faux. C’est lui [Jean-Marie Le Pen] qu’elles arrachent au néant médiatique », s’énerve Mme Le Pen, en congé à l’étranger pour quelques jours. Pour elle, de telles déclarations freinent la progression de son parti, dans la mesure où elles empêcheraient le ralliement d’électeurs venant de la droite parlementaire.
« Storytelling »
« Ce genre de propos n’affaiblit pas forcément Marine Le Pen, tempère Cécile Alduy, enseignante à Stanford (Etats-Unis), membre de l’Observatoire des radicalités de la Fondation Jean-Jaurès et auteure, avec Stéphane Wahnich, de Marine le Pen prise aux mots (Seuil, 304 pages, 19,50 euros). Cela renforce le storytelling de la dédiabolisation, car cela permet à Marine Le Pen de se différencier de son père en affirmant une divergence profonde. »
Dans l’entourage de Marine Le Pen, la réaction publique la plus virulente aura été celle de Gilbert Collard, député Rassemblement Bleu Marine du Gard, mais non encarté au FN. Jeudi, l’avocat n’a pas caché son énervement sur Twitter. « La Shoah est l’abomination des abominations et [Jean-Marie Le Pen] un tract ambulatoire pour Manuel Valls, c’est désespérant ! », a-t-il écrit sur le réseau social. Réponse cinglante de Jean Marie Le Pen, toujours sur Twitter : « Ferme donc ta gueule, espèce de collard ! »
Mais ce que craignent surtout les frontistes aujourd’hui, ce sont les dommages politiques de cette affaire sur la campagne régionale en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où M. Le Pen est censé être tête de liste. « Il vient de nous faire perdre une région que l’on pouvait gagner. Déjà que c’était mal engagé à cause de son âge… », soupire un cadre « mariniste » pour qui cette sortie prouve que M. Le Pen « n’a pas changé ».« Il ne veut pas du pouvoir, il ne veut pas gagner mais seulement amuser la galerie », explique ce dirigeant du FN.
Abel Mestre – Le monde – Source