Dans la guerre euro-dollar, les USA sont perdants

La dégringolade de la monnaie unique face au dollar s’est accentuée avec le lancement le 9 mars du programme de la BCE de rachats d’actifs. La parité euro-dollar est toute proche et les conséquences s’annoncent positives pour les Européens.

Il y a un an encore, un euro valait 1,39 dollar. Ce vendredi 13 mars au matin, la monnaie européenne était tombée à 1,0579 dollar. Les deux monnaies sont donc quasiment à parité. Ce qui n’était pas arrivé depuis le 26 janvier 2002, peu après l’éclatement de la bulle Internet, rappelle la Süddeutsche Zeitung.

La chute de l’euro et les politiques d’injections de liquidités de la Banque centrale européenne (BCE) donnent l’espoir que l’Europe puisse « enfin entamer une reprise digne de ce nom », commente The Wall Street Journal. « Mais la chance qui sourit à l’Europe donne des maux de têtes à ses concurrents américains qui assistent à une compression de leurs exportations à cause d’un dollar à la hausse. »

Guerre des monnaies

« Un dollar fort est une bonne nouvelle pour ceux qui prévoient un voyage à l’étranger, note pour sa part The Washington Post, mais c’en est une mauvaise pour ceux qui envisagent d’y vendre des marchandises.

 » Dans la « guerre des monnaies » qui est en court, ce sont « les Etats-Unis qui perdent ».

La BCE a lancé le 9 mars un programme de rachats d’actifs à hauteur de 60 millions d’euros par mois jusqu’en septembre 2016. Ce programme revient à des injections massives de liquidités dans le système financier, et contribue à faire baisser la valeur de la monnaie européenne.

Courrier international.