Tu sens pas comme une odeur de merde qui remonte de sous tes Berluti?
Ton grand âge, cette excuse que l’on t’accordera une autre fois, te prive-t-il de tes facultés olfactives, mon vieux Roto?
Renifle un peu autour de toi, il y a aussi l’odeur du sang qui flotte, porte de Vincennes, sous le rideau de fer de l’Hyper Cacher, où des gens hyper-influents se sont fait buter comme des lapins. Et à l’école Ozar Hatorah de Toulouse, il y a trois ans, tous ces petits « influents », leurs parents et professeurs morts, ça ne chatouille pas tes augustes narines?
Des gens « influents », tu vois ce que je veux dire où il te faut un dessin?
Et puis il y a aussi ces autres influents, morts depuis bien plus longtemps, dont l’influence est encore telle que des gamins ont cru malin d’aller saccager leurs tombes, à Sarre-Union, dans le Bas-Rhin.
Comment ne pas les comprendre, après tout, ces petits décérébrés, quand une haute éminence de la vie politique française, un ancien avocat flamboyant, grand résistant de surcroît, leur suggère à mots calfeutrés que, bon, ILS sont partout, les influents. Y compris au sommet de l’Etat, si j’entends bien ce que tu disais l’autre jour devant te micro rétro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, où en vieux crooner décati tu ressortais un vieil air des années 30 à l’occasion de la promo d’un livre de mémoires baptisé Politiquement incorrect. « Vous savez, disais-tu avec ce rictus amusé, hérité de tes crapuleuses amitiés avec Vergès, Manuel Valls est marié à quelqu’un, quelqu’un de très bien d’ailleurs, qui a de l’influence sur lui… » Le tenace Bourdin se chargeait alors de combler Les points de suspension : « Il est sous influence juive ? » « Probablement, je peux le penser », suggérais-tu d’un demi-sourire complice.
Attends, on reprend, j’essaie de comprendre. Anne Gravoin, violoniste de son état, épouse du Premier ministre, aurait une influence autre que musicale – ou vestimentaire – sur son mari? Parce qu’elle est juive? Sans dec?
A te croire, elle dissimule un drapeau israélien dans son étui à violon, pourquoi pas un mandat du Mossad tant qu’on y est? ‘j’ai deux avocats, disait Francois Mitterrand. Badinter pour le droit et Dumas pour le tordu, »
Désormais, il n’y a plus rien de tordu dans ta démarche, malgré ta canne.
On sent bien qu’un pied dans la tombe, tu n’hésites plus à aventurer l’autre au-delà de ta Ligne jaune. Tu sais, cette ligne qui commence dangereusement, dans l’esprit de certains, à prendre la forme d’une étoile.
Tu as même poussé le cynisme jusqu’à t’offusquer quelques jours plus tard que l’on puisse te taxer d’antisémitisme. On connaît la chanson, Roland, tu l’as entonnée il y a quelques années aux côtés de tes copains Soral, Dieudonné et Gollnisch, une photo embarrassante en témoigne.
Personne n’est antisémite, l’antisémitisme n’existe pas, ou alors seulement chez les jeunes radicalisés de banlieue. Ou chez les « islamo-fascistes », ainsi nommés par Valls sous les ordres de son épouse maléfique. Toi, tu es juste « incorrect », c’est écrit sur ton livre. En l’ouvrant, je l’ai pourtant bien sentie, moi, l’odeur de merde.
Je t’embrasse pas, je suis sous influence.
Christophe Conte – Les Inroks N° 1004
je ne prête plus attention à ces élucubrations depuis un moment, ce n’est plus le « grand homme » qu’on prétend qu’il est , le pire est qu’on accorde tant d’importances à ses dires dans les médias, quel légitimité a t il aujourd’hui ? ses propos sont graves et je me demande s’il a encore la lucidité pour en mesurer l’impact, même si ça n’excuse pas tout… mais bon. Merci pour votre génial article 🙂
D’accord avec votre commentaire, certes les médias rapportent les propos d’un presque sénile mais comme vous dites ça n’excuse pas les propos sont bien tenus et sont bien dans l’esprit d’un rejet de … l’autre presque sans distinction;