Un soin pour personnes aisées, pour les autres…

C’est bien connu, à quoi bon soigner les pauvres, les démunis, les sans le sou, enfin la plus grande majorité d’entre nous et encore, nous sommes dans un pays « dit » développé, alors penser, jamais dans les conditions actuelles, ce produit de soin pourtant nécessaire à certains malades atteints de l’hépatite C, trop souvent mortelle, à ceux-là, il ne sera possible d’acheter dans les pays en voie de développement, aux pouvoirs d’achat très faible, ce type de médicament. Quant à ceux habitants les pays pauvres c’est-à-dire les pays composés à 99 % d’êtres humains recherchant d’abord une nourriture quotidienne, c’est hélas un monde inaccessible. MC

Les conditions de l’arrivée sur le marché français d’un nouveau traitement de l’hépatite C, le Sofosbuvir, suscitent l’émoi de l’opinion publique en raison du prix affiché par le laboratoire qui le produit. En effet, selon une enquête de la revue Prescrire, les 2 gélules de Sofosbuvir coûtent, en France, environ 19.000 € dans le cadre de l’autorisation temporaire d’utilisation (ATU), soit environ 57.000 euros pour 12 semaines de traitement.

D’autres médicaments ainsi que des dispositifs médicaux, parfois combinés entre eux, sont également annoncés: les industriels qui les produisent vont réclamer eux aussi des prix très élevés pour ces innovations, dont nous avons besoin pour guérir ou améliorer la prise en charge de certaines maladies.

Aussi, face à ces abus, le Collectif inter associatif sur la santé (CISS), a lancé un cri d’alarme et adressé une lettre ouverte à Marisol Touraine, ministre de la Santé. Il souligne notamment que « le citoyen ne peut qu’être saisi d’effroi devant des prix qui suggèrent un niveau de rémunération des actionnaires dénué de tout lien avec ce que peut supporter notre système d’Assurance maladie universel et solidaire qui risque ainsi d’être mis en péril. »

Comme le note Danièle Desclerc Dulac, la présidente du CISS « la question du prix des médicaments, et celle de son impact sur l’accès aux soins, reste (…) entière et doit de notre point de vue être approchée dans un esprit de sauvegarde de l’accès aux soins de tous ». Aussi, le CISS demande au gouvernement « une véritable transparence dans la décision publique en matière de médicaments et de dispositifs médicaux » et réclame « l’ouverture d’une concertation nationale afin de programmer les évolutions normatives nécessaires », dès la prochaine loi de santé qui doit être examinée au Parlement début 2015.

Lu dans « Ensembles et Solidaires »

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