Réutiliser les portiques de l’ex écotaxe…

Peut-être que la ministre en exercice n’a pas voulu utiliser l’humour noir, ou le cynisme. Pour détruire les portiques moindres coût à l’arrêt du laissé entendre « l’idée de remettre au goût du jour l’écotaxe aux transporteurs » pour qu’une nouvelle flambée d’émeutes détruisent les derniers portiques existants ce qui aurait permis d’économiser les 7 à 13 millions d’euros pour le démontage. En changeant les d’affectation les portiques restant, n’est-elle pas en train de jouer finement dans un premier temps, en plaçant ces portiques aux forces de l’ordre au nom de la sécurité d’abord, pour les réutiliser ensuite, dans quelques mois voir une ou deux années, pour relancer l’idée de l’écotaxe – taxe existante dans bien des pays européens payée sans contestation.

Reste que plutôt que tout ce genre de taxes sur les poids lourds ne résout pas le problème de la pollution. Obligeons au ferroutage. MC

L’abandon de l’écotaxe laisse en suspens l’avenir des portiques installés sur les routes. La ministre de l’Écologie songe à les réaffecter à la gendarmerie.

La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a indiqué dimanche 16 novembre que les portiques Ecomouv’, inutiles depuis l’abandon de l’écotaxe, pourraient servir à la gendarmerie pour mesurer les embouteillages ou prévenir les intempéries, parmi d’autres pistes.

Le 9 octobre, Ségolène Royal avait annoncé elle-même la suspension sine die du dispositif d’écotaxe sur les poids lourds, indiquant que sa priorité était « le prélèvement du profit des autoroutes ». « Nous avons plusieurs pistes de revente de ces portiques, d’utilisation des technologies qui sont à l’intérieur de ces portiques », a dit la ministre, interrogée sur France 5 lors de l’émission C politique du 16 novembre.

7 à 13 millions d’euros pour le démontage

La ministre veillera à ce qu’il « n’y ait aucun gaspillage et qu’effectivement cette technologie puisse resservir et donc ça va nous faire des entrées financières ». Elle a exclu que ces portiques deviennent des radars, mais a indiqué qu’ils pourraient être utilisés « par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages, prévenir des intempéries, etc. »

La réutilisation des 173 portiques installés par Ecomouv’ permettrait à l’État d’être dispensé du coût du démontage, qui pourrait atteindre au total de 7 à 13 millions d’euros

En attendant, l’abandon de l’écotaxe est difficilement vécu par des salariés qui ont fait six mois de formation, pour certains, quand d’autres ont quitté leur travail ou ont déménagé. Une manifestation d’une centaine d’agents s’est déroulée le 13 novembre devant le ministère de l’Écologie.

Xavier Sidaner – Acteurs publics – Permalien (Titre original L’écotaxe transférés aux gendarmes ?)


 

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