Ebola interpelle nos consciences.

Cela fait dix mois que ce virus chemine dans les pays côtiers de l’Ouest africain. Dix mois d’une progression inexorable sous les yeux d’une communauté internationale défaillante et ahurie qui a fait preuve d’une incroyable cécité jusqu’à ce que le virus atteigne les terres occidentales.  

Il aura fallu que quelques cas soient découverts dans quelques-unes de leurs capitales pour qu’enfin on prenne conscience de sa gravité.

Voici qui devrait à nouveau rappeler que tous les êtres humains vivent sur la même planète. Personne ne s’en sortira seul !

Raison de plus pour mettre en partage les connaissances des équipes scientifiques et appeler non pas à la monopolisation de la santé et des médicaments entre quelques firmes mais à faire de la santé -qui n’est autre que le bien être humain- un enjeu d’intérêt commun. Faute de s’assigner à penser ainsi, « Ebola » a pu prospérer.

Pourquoi, en effet,  ne pas avoir agi plus tôt alors que l’organisation des  Nations-Unies avait, dès le 13 février dernier, lancé l’idée « d’une initiative mondiale » afin d’éviter de telles catastrophes ?

Pourquoi les paroles officielles aux tribunes internationales, qui ne manquent pas une occasion de donner quelques solides leçons de développement, se transforment-elles dans les faits en réduction des aides aux pays les plus pauvres ?

Pendant ce temps, le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone comptent leurs morts par milliers.
Texte extrait d’un article de Patrick Le Hyaric, Députée Européen GUE