DU LOW COST « DANS » LES FUNÉRAILLES.

En ce jour où beaucoup de personnes se rendent auprès de leurs chers disparus, cet article vu dans un journal anglais attirera certainement l’indignation et pourtant…

Pourtant il démontre s’il en était encore besoin, de la rapacité du monde libéral dans tous les domaines, organisant ainsi à l’échelle des continents, des castes dans la société fonction des revenus.

Certes cet article relate une situation observée au Royaume-Uni, mais n’en doutons pas au train où va la ponction financière d’une part, chômage, baisse des revenus, du pouvoir d’achat et des montants des pensions d’autre part, la situation sera bientôt identique en France. MC

À l’approche de la Toussaint, le grand quotidien britannique « The Guardian » se penche sur les enterrements dits « de pauvres ». « Dans une Grande-Bretagne qui vit dans l’austérité, pour beaucoup, la vie est devenue une lutte, mais la mort aussi désormais! La combinaison de la baisse des aides de l’État pour les funérailles et de la hausse des coûts des entreprises de pompes funèbres laisse des familles aux abois pour enterrer leurs proches », peut-on lire sur le site Internet du « Guardian ».

La pauvreté des funérailles est un indicateur important de l’impact que peuvent avoir dans le pays la récession, l’austérité, les bas salaires et la précarité. La compagnie d’assurances Sun Life Direct explique que les funérailles de pauvres ont augmenté de 125 % depuis 2010. Aujourd’hui, une personne sur 7, bataille pour payer les funérailles d’un proche, car le coût moyen s’élève aujourd’hui à 3 590 livres (4600 euros).

De plus en plus de Britanniques sont ainsi obligés de solliciter l’État pour enterrer leur famille. 50 % des dossiers déposés seront refusés. « Cette aide étatique, qui est aujourd’hui de 700 livres (884 euros), n’a pas été augmentée depuis près de 10 ans alors que le coût des enterrements a, lui, grimpé de 7,1 % par an », rapporte « The Guardian ».

Pire, le quotidien remarque que « si l’aide de l’État pour les funérailles était auparavant utilisée essentiellement pour des personnes indigentes, mourant seules, aujourd’hui, ce sont bien des familles incapables d’assumer le prix de l’enterrement qui sollicitent l’État.

On assiste d’ailleurs en parallèle à une hausse des enterrements low cost avec des cercueils achetés sur le Net et des familles qui transportent elles-mêmes le corps dans leurs voitures ».

The Guardian. Angleterre