3 réflexions sur “Reveille-toi

  1. jfcog 31/08/2014 / 17h07

    Mais il ne semble pas le vouloir…
    Peut-être devrions nous fédérer tous les marginaux, ceux qui analysent les frasques du système, pour des États généraux du 21e siècle.
    Il existe tant de blogs, de sites, de voix dissonantes aujourd’hui, mais nous sommes terriblement isolés et les élections, comme les types de consommations montrent notre faiblesse.
    Le peuple est trop englué dans ses habitudes, trop auto-contraint, pour envisager autre chose. Et nous laissons trop aux extrémistes minoritaires l’espace de la contestation.
    Il serait temps de s’accaparer cet espace et d’amorcer la révolution si nécessaire à nos yeux.

    • Libre jugement - Libres propos 31/08/2014 / 18h05

      Juste, c’est quoi les marginaux ?
      L’expression plurielle et une richesse dans la mesure où les avis cumulés vont dans le même sens. Même si chacun sait que la toile véhicule toutes sortes d’idées diverses et incongrues, elle diffuse plus d’idées que ne le fait un politique fussent-ils chefs de parti.
      Loin de moi l’idée d’apprécier l’anarchie pourtant comme il est dit, les organisations constituées ne font plus recette , alors pourquoi l’avis de chacun si nous atteignons le même but. Oui mais lequel ?

      • jfcog 31/08/2014 / 18h56

        Les marginaux que j’évoque sont ceux qui n’ont absolument aucun levier en main, mais qui s’évertuent à analyser les écarts entre ce qui nous est présenté et ce qui semble se vérifier.

        Un exemple concret:
        Lorsque le président Hollande affirme qu’il a séparé les banques de dépôt et les banques d’investissement, car cela apparaissait pour beaucoup de spécialistes comme une des causes de la crise financière. Et que des voix, comme celles d’Olivier Berruyer sur le blog les crises.fr, montrent via des verbatims de directeurs de banques et via le contenu de la loi que les banques n’ont pas été séparés réellement. Là on à faire à un marginal qui aide au sens critique, mais qui dans les faits n’a absolument pas le pouvoir de changer la loi.

        C’est là le problème, nous sommes nombreux à essayer de montrer avec plus ou moins de sincérité et de talents les forfaitures, les possibilités alternatives etc. Mais au final nous auront quoi dans l’avenir? Hollande ou Sarkozy bis? Valls? Juppé? Des journaux tous pétris de la pensée du Medef, des magasins remplis de produits délétères pour notre santé et pour l’équilibre des milieux naturels, une universalité de programme télés peu stimulantes intellectuellement…

        Même si dans les marginaux il y a diverses tendances, diverses manières de voir l’espèce humaine, la société française, l’économie, l’avenir etc. Nous en sommes tous réduits à être spectateurs d’un programme qui nous incommode et sur lequel nous n’avons aucun moyen d’influer. Je ne pense pas qu’il faille attendre que « le peuple » se réveille ou quoi que ce soit dans le genre. Le peuple c’est vague, la réalité des bouleversements historiques semble avant tout être la suivante: une partie divergente de la population, par ses idées et ses actes, impulse une modification du paradigme. Jamais un peuple dans son ensemble n’a soudain pris conscience de l’absurdité de son système car il en est une partie active. C’est une nécessité impérieuse d’amorcer quelque chose comme des États généraux, une assemblée constituante, une première procédure mettant les marginaux sur une table pour écrire ce qui serait le nouveau système de gestion politique. Proposer, débattre et synthétiser entre nous, plutôt que d’attendre vainement que le peuple dans sa quasi intégralité s’empare de la chose publique.

        Je finirais sur une citation d’Élisée Reclus, que j’ai redécouverte récemment, et qui synthétise bien ce que je pense à l’égard des prises de positions :

        « Il est cependant des esprits timorés qui croient honnêtement à l’évolution des idées, qui espèrent vaguement dans une transformation correspondante des choses, et qui néanmoins, par un sentiment de peur instinctive, presque physique, veulent, au moins de leur vivant, éviter toute révolution. Ils l’évoquent et la conjurent en même temps : ils critiquent la société présente et rêvent de la société future comme si elle devait apparaître soudain, par une sorte de miracle, sans que le moindre craquement de rupture se produise entre le monde passé et le monde futur. Êtres incomplets, ils n’ont que le désir, sans avoir la pensée ; ils imaginent, mais ils ne savent point vouloir. »

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