Réflexion. Y-a-t-il corrélation entre élevages intensifs et la perte d’efficacité des antibiotiques administrés aux humains ?
Voilà peut-être une piste à explorer !
Aujourd’hui le surpeuplement et le gavage de poissons, animaux ou volailles à des fins de rentabilité dans d’immenses fermes closes (océans, rivières, campagnes), amènent vétérinaires et producteur-éleveur à utiliser des antibiotiques. D’autre part, que contiennent exactement les pesticides répandus sur le légumes, fruits et l’eau publique ?.
Toute cette nutrition ingérée, n’est-elle pas aussi responsable de la perte d’efficacité des antibiotiques chez l’humain ? MC
Le monde s’achemine vers une ère postantibiotique selon l’OMS
« Nos capacités de traitement des infections bactériennes sont en train de diminuer. C’est un phénomène global qui fait que chacun d’entre nous peut être concerné. » Le ton du Dr Johanna Strume, du département « Pandémie et maladies épidémiques » de l’Organisation mondiale de la santé se veut alarmiste à l’occasion de cette conférence de presse organisée pour la remise du premier rapport mondial sur la résistance aux antibiotiques. L’OMS a estimé que la menace que représentent les souches de bactéries multirestantes n’est plus une prévision, mais bien une réalité dans chaque région du monde, et que tout un chacun, quel que soit et son pays, peut être touché.
Selon le Dr Keiji Fukuda, sous-directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire, « À moins que les nombreux acteurs concernés agissent d’urgence, de manière coordonnée, le monde s’achemine vers une ère postantibiotique ».
Peu de pays répondeurs
Le rapport dresse une photographie de l’état des résistances de sept bactéries ou familles de bactéries : (…). Pour chacune d’entre elles, l’OMS s’est interrogée sur la présence dans chaque pays de résistance à des antibiotiques (…). En tout, ce sont neuf combinaisons antibiotiques-bactéries qui ont été considérées.
Sur les 194 pays sollicités par l’OMS pour la constitution de son rapport, 114 étaient en mesure de fournir des données sur l’existence de résistances pour au moins une de ces combinaisons, et seulement 22 pays ont pu renseigner l’OMS sur toutes les combinaisons demandées. (…)
Plus de morts attendus dans les années à venir
Bien qu’incomplètes, les données de l’OMS sont particulièrement inquiétantes. « Nous devons nous attendre à voir de plus en plus de morts par infections dans les années à venir, a constaté Johan Strume, surtout parmi les patients les plus vulnérables : les bébés prématurés, les patients immunodéprimés, séropositifs ou qui viennent de subir un acte chirurgical lourd. » (…)
L’OMS note cependant que des souches résistantes à la pénicilline étaient repérées dans tous les continents.
Des solutions globales à un problème global
« C’est le bon moment pour publier ce rapport, a estimé Keiji Fukuda, nous sentons qu’une transition s’opère lors de nos discussions que les décideurs politiques commencent à prendre conscience que l’on ne réglera pas le problème en s’y attaquant pays par pays et bactérie par bactérie. Il faut une réponse globale et coordonnées. »
Les responsables de l’OMS ont rappelé l’importance de l’éducation de la population et de l’utilisation raisonnée des antibiotiques. Ils ont également estimé qu’il fallait développer une réflexion autour de du passage des antibiotiques de l’état de « biens commerciaux » à celui de « biens publics » dont les risques et les coûts liés au développement seraient assumés conjointement par les pouvoirs publics et les compagnies pharmaceutiques.
Damien Coulomb –Quotidien du Médecin (Extrait) – Permalien
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Voir aussi :
Cahiers de la recherche – Titre « Les résistances aux insecticides, antiparasitaires, antibiotiques… » « Comprendre où en est la recherche. » Permalien