Après cinquante-six ans de Ve République présidentielle, le peuple est aujourd’hui dépossédé de ses pouvoirs de décision, de réflexion, tant il est muselé par une technocratie arrogante.
La plupart des décisions qui sont prises le sont soi-disant dans son intérêt et pour son bien mais surtout on le bêtifie au point de considérer qu’il n’est plus qu’un sujet d’étude et que seuls ceux qui ont le pouvoir peuvent décider de ce qui est « nécessaire » pour lui.
Aujourd’hui, ceux qui dirigent réellement l’Europe ne sont pas élus. Ils sont dûment recommandés par la diaspora financière, avec la caution des États et d’une droite européenne, majoritaire au Parlement.
En France, le nouveau gouvernement suit la politique qui lui est imposée par ce monde-là, à coup de restrictions budgétaires et d’austérité.
Quel que soit le domaine, de la justice à l’écologie, du droit du travail à l’Éducation et à la culture, c’est sans concertation réelle que les décisions sont prises dans ce système infernal du « on ne peut pas faire autrement », et les quelques réformes potentiellement positives qui sortent des tiroirs ministériels sont étouffées par le manque de moyens.
Cette dépossession de la démocratie politique et sociale, qui va se nicher jusque dans la censure et dans les sondages, est d’une extrême gravité.
C’est à une véritable insurrection des consciences que l’on doit appeler et il existe des lieux de débats et de réflexions salutaires.
Il faut soutenir les associations qui se battent et réfléchissent, aux mouvements de la société. Elles doivent aussi trouver leur écho contre ceux qui veulent les bâillonner.
Emparons-nous du débat sur les vrais valeurs de la démocratie, écoutons-nous les uns les autres, et faisons-nous entendre. Nous ne risquons rien, sauf à gagner un meilleur avenir en surmontant les divisions dans lesquelles les ennemis de la République essaieront toujours de nous enfoncer.
D’après Dominique Noguères