Pour les malades. Droit de mourir dans la dignité… (Nl ajout, 11/01/2014)

… assez tergiversé, il faut légiférer !

Les années passent et les Français sont toujours très majoritairement en faveur d’une dépénalisation de l’euthanasie1.

En mai 2012, François Hollande s’est fait élire sur un programme de 60 engagements dont un (l’engagement 21) disait : “Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable […] puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité“.

Les années passent et les “affaires” se succèdent tandis que perdurent les souffrances des mourants que la médecine ne peut plus soulager.

Les années passent et l’hypocrisie persiste puisque des euthanasies sont pratiquées quotidiennement, sans garde-fous et dans l’opacité et l’inégalité les plus totales.

Les propositions de loi se succèdent au rythme de plusieurs par an, les rapports parlementaires, académiques, de commissions ou d’observatoires s’enchaînent. Le Comité national consultatif d’éthique (CCNE) a rendu son 4e avis sur le sujet.

C’est maintenant au tour d’un panel de 18 citoyens de livrer son avis après avoir auditionné les sempiternels Marie de Hennezel, Emmanuel Hirsch, Didier Sicard, Vincent Morel et bien sûr Jean Leonetti, l’omniprésent opposant au droit de mourir dans la dignité qui fit voter une loi en 2005 permettant de faire mourir de faim et de soif sous sédation les malades que sa foi catholique et son serment d’Hippocrate entendent priver de leur liberté ultime.

Et ce panel de citoyen propose l’exception d’euthanasie, une proposition déjà suggérée par le CCNE en… 2000.

Le constat est évident : on tourne en rond !

L’UFAL demande que ces tergiversations, qui n’ont pour but que de retarder sans cesse un progrès social réclamé par une très large majorité des citoyens et des familles, cessent, et que les représentants élus du peuple puissent enfin débattre d’un projet de loi fidèle à l’engagement sur lequel le Président de la République s’est fait élire. Fidèle à ses convictions laïques et à ses idéaux républicains de liberté, d’égalité et de fraternité, l’UFAL demande solennellement que la représentation nationale soit invitée à débattre et légiférer, à l’écart des dogmes médicaux et religieux, sur une liberté individuelle aujourd’hui incompréhensiblement criminalisée.

  1. )  92 % selon le dernier sondage réalisé par l’ADMD

Auteur UFAL – Permalien vers cet article

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ADMD, avis citoyen

Chers adhérents,

Lundi  dernier a été publié l’avis citoyen résultant de conférences organisées par le Comité Consultatif National d’Ethique et l’IFOP : vous trouverez, ci-joint le texte de cet avis.
Je relève, pour ma part, des points positifs : l’affirmation du principe du respect de la volonté de chacun dans les décisions à prendre concernant sa fin de vie (page 3), le fait qu’il n’y a aucune raison pour que les directives anticipées aient une durée de validité limitée ((page 7), le fait que le suicide assisté soit reconnu comme un droit légitime du patient page 10). L’accès universel aux soins palliatifs (page 6) rejoint une demande de l’ADMD. Par contre, je regrette que la légalisation de l’euthanasie, dans un cadre strict et clair,  ne soit pas proposée mais seulement une exception d’euthanasie.
Dans le communiqué de presse publié par l’ADMD, que vous trouverez aussi ci-joint, notre président se félicite que l’on sorte enfin de l’habituelle propagande Leonetti.

La balle est maintenant dans le camp des parlementaires : il faut qu’ils votent une loi de liberté; pour les y encourager, écrivez leur, dites leur tout le prix que vous attachez à cette loi.

Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année.

Bien à vous,

Christine Feltin
Déléguée ADMD 92 sud
Tél. : 01 46 01 01 24 ou
           06 84 13 56 29
admd92@admd.net

Consultez les documents ci-dessous…

  Avis Citoyen en PDF ainsi que : CPADMD

Merci à Danielle Rollat pour nous avoir indiqué cet article et refences

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Fin de vie: les évêques français sont inquiets

Le suicide médicalement assisté ne passe pas du tout auprès de l’Eglise catholique française. Après l’avis de la « Conférence citoyenne » appelant à sa légalisation et alors que la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la semaine dernière une concertation gouvernementale pour préparer une réforme de la loi Leonetti, deux prélats ont manifesté leur inquiétude sur ce terrain, à l’occasion de Noël.

Mgr Philippe Barbarin, cardinal archevêque de Lyon et Primat des Gaules, a ainsi mis en garde mercredi sur Europe 1 sur les conséquences d’une éventuelle nouvelle loi sur la fin de vie, affirmant que « ni la République, ni l’Etat, ni le corps médical n’est propriétaire de la vie humaine ». (…)

Evoquant la loi Leonetti de 2005, le cardinal archevêque a rappelé qu’elle avait été adoptée « à l’unanimité du Parlement français »(…). Cette loi, selon lui, était « pleine de clarté ». (…)

(…) le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, s’était interrogé dans un message diffusé à la veille de Noël : « on peut se demander si notre société ne cherche pas ailleurs la solution aux questions de ce temps et tout particulièrement dans un individualisme multiforme et trompeur, symptôme d’une modernité sans âme ».

Le président de la CEF et archevêque de Marseille évoquait ainsi « les personnes en fin de vie qui ont davantage besoin d’entendre la société soutenir auprès d’elles une présence chaleureuse, compétente et sans faille que d’être invitées à chercher dans la mort l’issue d’une vie qu’elles ressentent trop dure ». Il s’étonnait « qu’on en vienne à organiser et légaliser l’acte du suicide qui est un acte de désespoir. Ne peut-on réveiller et soutenir ce qu’il y a de meilleur : la capacité des médecins à soulager la douleur, la présence généreuse et aimante des familles et du personnel médical ? » (…)

Source « Le Généraliste » – Permalien

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Une très belle lettre ouverte du Dr Erika Preisig à notre Président de la République.

Fichier en PDF :   201401ErikaPreisig2