Au cours de l’année 2012, le Secours catholique a accompagné 1,43 million de personnes (759 000 adultes et 672 000 enfants) en situation de précarité, voire en situation de grande pauvreté (68 % ont un niveau de vie inférieur à 40 % du niveau de vie médian).
En 2012, les étrangers accueillis représentent 33 %, pour 20 % en 2000.
Mais dans son rapport statistique annuel de 88 pages, publié le 7 novembre, le Secours Catholique alerte : le chômage poursuit sa course vers les sommets, la précarité devenant mode de vie pour un nombre de personnes de plus en plus important.
La pauvreté gagne du terrain en France.
Toutes sources de ressources confondues, le revenu moyen des ménages accueillis par le Secours Catholique a subi une baisse de 1,8 % en un an. Le niveau de vie de ces ménages baisse de 2,5 % dans le même temps. La proportion de ménages rencontrés ne disposant d’aucunes ressources augmente pour atteindre 17 % des ménages.
Cette année l’association a souhaité interroger de nouveau le lien à l’emploi des personnes qu’elle accueille. Le constat est simple : l’emploi salarié, qui devrait pourtant, en premier lieu, procurer un abri contre la précarité, est de moins en moins accessible aux plus fragiles.
Quand ils y accèdent, ce travail est bien souvent synonyme de travail précaire. « Ce ne sont pas les personnes qui sont en cause, à de rares exceptions près, mais bien souvent les choix et politiques de nos gouvernements et des agents économiques au premier rang desquels les banques, qui ont depuis trop longtemps placé le profit avant l’emploi », écrivent les responsables du Secours.
Pour eux, c’est « la place du travail dans nos vies et dans la société qu’il nous faut repenser ».
A consulter : Le rapport statistique 2012, les infographies et cartes interactives
Source lettre N°577 – Annuaire Sécu
Une société se contentant d’avouer que c’est grâce aux associations caritatives que beaucoup (trop) de personnes peuvent survivre, n’est pas en mesure d’assurer l’égalité de vie et contribue à désolidariser les humains, à les marginaliser. Il faut donc changer la société. MC
Un autre avis en PDF
La pauvreté continue de s’étendre … et n’en a pas fini.
Pauvreté, inégalités, pillage des ressources naturelles sont autant de maux contre lesquels les politiques économiques et sociales des États, comme des collectivités qui les composent, ne peuvent avoir de sens que si sont pris en compte les fondamentaux de la démographie mondiale et les problèmes de surpopulation qu’elle génère inexorablement, au détriment d’une planète mutilée de toutes parts et par voie de conséquence, des espèces qui la peuplent.
Quels que soient les indicateurs et autres indices inventés ici ou là, au gré des idéologies dominantes, si la pauvreté augmente, si les inégalités se creusent, les raisons en sont avant tout l’augmentation considérable de la population et celle de la richesse globale que cette même population génère par son activité, avec l’aide du progrès ; le partage de cette richesse étant une toute autre affaire.
Chaque jour, plus de 220 000 êtres humains s’ajoutent à la population terrestre. Par l’effet de la structure de la société et du sort qui les a fait naître ainsi ; produits des taux de natalité les plus élevés, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces nouveaux arrivants vont s’ajouter à ceux qui occupent déjà la base atrophiée d’une pyramide sociale dont le sommet s’élève par ailleurs inexorablement, accentuant chaque jour les écarts qui y règnent. La croissance démographique mondiale, en cherchant à répartir ses surcroîts de population miséreuse partout où cela peut contribuer à les résorber, nourrit et accentue la pauvreté et les inégalités. Conséquences démographiques à l’origine de tous nos maux, mais sujet tabou que bien peu d’experts osent aborder.
Et ceux qui, dans de grands élans de générosité inspirés aussi bien du marxisme que du christianisme et autres idéologies et religions, veulent imposer la dictature du prolétariat ou pour le moins leur vision si compassionnelle de la pauvreté, sont en réalité les promoteurs de celle-ci, au détriment premier de ceux qui en souffrent. Croyant ou prétendant lutter pour ces derniers, ne s’obstinent-ils pas à ignorer les méfaits du nombre et dans une lutte des classes, dont les avatars prouvent dorénavant l’archaïsme, moins à partager les richesses du monde qu’à rejeter sommairement sur la seule collectivité, la responsabilité du destin des pauvres ?
Quel que soit le sort de chacun, il est d’abord dû à sa naissance, et vouloir l’ignorer ne fait que retourner la colère des plus déshérités contre eux-mêmes, les enfonçant toujours plus dans leur condition en perdant de vue qu’elle est avant tout héréditaire et que c’est par conséquent sur ce terrain qu’il faut la combattre.
Pour approfondir cette réaction, voir :
http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
Les articles et commentaires publiés sur ce blog sont accompagnés de schémas et tableaux, à l’intention des visiteurs que découragerait la lecture.