Syrie : Stop à l’escalade dans la barbarie

Kouchner, BHL, sont de ces hommes aux analyses sur les conflits légèrement différents dans les actions à mener sur le terrain des belligérants, mais correspondants a ce que j’appelle se mêler des affaires des autres et question subalterne pour le bienfait de qui ?

Je ne peux m’empêcher de comparer une famille se déchirant– épouse et mari, parents et enfants- et qu’un intervenant extérieur et inconnu de la famille vienne, sous prétexte de devoir d’ingérence pour sauver qui la femme, qui le mari, qui un ou les enfants envoie une escouade policière, de juristes, d’assistantes familiales, etc. Énorme la comparaison pas tant que ça, alors par pitié …

… Que fera le gouvernement Français, ira-t-il guerroyer comme en Lybie, comme au Mali, ou il retrouvera une partie de ses adversaires djihadistes sur le terrain ? Sera-t-il  prudent à l’image que fût Chirac face à la Guerre –Pardons, l’intervention en Irak affirmée comme nécessaire face aux armements chimiques de Saddam Hussein – décidant de ne pas participer à une mascarade d’état se soldant par des pertes humaines inutiles de civiles irakiens.  Décidera-il de remonter le sondage de Flanby se qui, pendant ce temps,  en parallèle aidera « a faire passer » quelques reformes aidant les entreprises à gagner encore plus sur le dos des corvéables que sont devenus les salariés avec la destruction du code du travail ?

Mais avant routes décisions, exigeons  de vraies infos pour juger, pas celles propagandistes et organisées pour toucher l’affect distillées par les médias tant visuels, qu’audio et pour 99% de la presse écrite et que le peuple français soit consulté dans un sondage !

1)      Qui sont les qualifiés de « Rebelles » irakiens ?

2)      Qui a eu intérêts à armer les « rebelles » ?

3)      Pourquoi Qatar, Yémen, Arabie Saoudite ont-ils expédié armes et financements et quelques illuminés religieux accompagner les « rebelles » ?

4)      Quelles forces religieuses et ethniques existent en Syrie?

5)      La position de l’état Syrien, coincé entre l’Irak à l’ouest (conquis par les USA), le Liban au sud (plus ou moins soumis à la fois à Israël compagnon des USA et quelques tribus régnantes ancestralements), la Turquie base militaire des USA et mer Méditerranée permettrait en étant sous domination des USA au lieu de l’être via son dictateur Bachar Al Assad de faire transiter le gaz d’Irak pour un accès à la Méditerranée en évitant un détour cher et dangereux du golfe persique, détroit d’Aden, mer rouge et canal de Suez, pour les pétroliers, assureurs et armateurs.

6)      Toutes les situations multiethniques fortes lorsqu’elles sont contraintes de se réunir dans un état, pose ou poseront un jour le problème de séparation – l’exemple le plus frappant étant l’ex Yougoslavie, mais aussi la Turquie, l’Irak, une partie de l’Iran avec le peuples Kurdes …

7)      En vérité c’est au peuple Syriens de se débarrasser du dictateur en place et installer une vrai démocratie pas du genre Tunisien, Égyptiens ou l’installation de la loi coranique est pire qu’une dictature. MC

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Non à l’intervention armée en Syrie, non à la participation de la France

Solidarité avec les forces de paix, de justice et de démocratie en Syrie

L’escalade proposée par le Président Hollande n’est pas la bonne issue.

Le Mouvement de la Paix condamne fermement l’utilisation d’armes chimiques. Par leurs luttes, les peuples ont gagné la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, signée le 13 janvier 1993, qui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l’usage des armes chimiques.

Avant même les conclusions de la mission de l’ONU, seule habilitée à mener une telle enquête sur l’utilisation des armes chimiques, la France, les USA et leurs alliés membres de l’OTAN, déclarent avoir des certitudes. Si preuves il y a, ils ont la responsabilité de les transmettre à l’ONU. Envisager une intervention militaire en dehors des Nations Unies, malgré le risque conséquent d’un embrasement de toute la région, consiste à se poser en « juges et gendarmes du monde », à alimenter le cercle infernal des logiques de guerre et de violence en négligeant l’intérêt des peuples.

Il y a deux ans, un soulèvement citoyen pacifiste exigeait plus de démocratie et de progrès social en Syrie. Le régime syrien de Bachar El Assad a répondu par une répression féroce refusant toute possibilité de dialogue et provoquant l’escalade d’une guerre civile dans laquelle se sont engouffrées des puissances et des forces politiques régionales (Iran, Turquie, Arabie Saoudite, Qatar, Hezbollah…) et permettant aux militants les plus radicaux rescapés des interventions militaires en Irak, Afghanistan, Libye, Mali de se mettre au service des uns ou des autres.

Le bilan est effroyable pour le peuple syrien : plus de 100 000 morts, 4 millions de déplacés qui ont tout perdu, 1 500 000 exilés, et un pays dévasté. Aujourd’hui cette crise syrienne est devenue une crise géopolitique où chacun défend ses intérêts dans la région.

Prétextant un blocage au Conseil de sécurité de l’ONU de la part de la Chine et de la Russie, les puissances occidentales membres de l’OTAN n’ont pris aucune initiative pour résoudre politiquement ce conflit. Ainsi le plan incarné par Kofi Annan en a fait les frais. La structuration de la société syrienne rendait nécessaire un processus long de concertations, rendu possible par la présence d’observateurs en nombre, permettant d’assurer une évolution vers plus de démocratie.

Dans ce contexte, l’utilisation de forces de paix non violentes sous l’égide de l’ONU, aurait pu le permettre. Au lieu de cela, les antagonismes ont été entretenus, voire même alimentés, et les horreurs de la guerre civile ont affaibli les possibles recours.

C’est ainsi que la perspective odieuse d’une intervention armée, en contradiction totale avec l’intérêt des peuples, peut aujourd’hui nous être présentée comme indispensable. L’indispensable pour la population est de vivre en sécurité, de se nourrir, de s’instruire, d’être soigné dans de bonnes conditions et de pouvoir s’exprimer en toute liberté. Or tout cela, la guerre l’interdit. Loin d’être la solution, elle ne bénéficierait qu’aux marchands d’armes.

Le Mouvement de la Paix dénonce catégoriquement l’argument, relayé à l’unisson par les médias, d’une guerre indispensable. En Syrie comme ailleurs, ce qui est nécessaire c’est la Paix comme socle d’une société humaine se conformant aux engagements pris en 1998 par la communauté internationale dans le cadre de l’adoption de la culture de paix et de la non-violence.

Le Mouvement de la Paix demande au gouvernement français de renoncer à l’emploi des forces armées, de faire respecter le droit international et de prendre toutes les initiatives politiques possibles pour obtenir un cessez-le-feu. Le Mouvement de la Paix demande la reprise du plan de Kofi Annan avec des moyens humains renforcés pour parvenir à une transition démocratique en Syrie et permettre une stabilisation de la région.

Il appelle les citoyens, les ONG de notre pays à se rassembler et à développer toutes les actions collectives marquant le refus d’une intervention militaire. Les premiers rassemblements sont prévus le jeudi 29 août à Paris, Toulouse et Marseille.

Le Mouvement de la Paix – Saint-Ouen, le 28 août 2013  Permalien