Après l’affreux bilan de l’écroulement d’une usine textile au Bangladesh (plus de 1100 morts) dans lequel était produit, entre autre, des vêtements pour H&M, Zara, etc. l’annonce de ces marques faisant produire à bas cout s’empressant de communiqué par une belle envolée lyrique « promettent des vêtements plus propres« ; information qui ne change rien pour les petites mains exploitées des pays (très) sous-développés.
Peut-être veulent-ils simplement dire qu’avant la vente ils s’engagent à les passer dans une laverie pour les désinfecter des miasmes de la pauvreté exploitée. Même pas horrible ce commentaire, même pas de l’humour noir : c’est la loi du marché capitaliste. MC
La société suédoise H&M et le groupe espagnol Inditex (qui possède notamment Zara) « vont signer un accord juridiquement contraignant sur la sécurité contre les incendies et des bâtiments » où sont fabriqués leurs produits au Bangladesh, rapporte De Morgen.
Cette initiative survient trois semaines après l’effondrement d’un bâtiment abritant une usine de confection à Dacca, qui a provoquée la mort de 1 100 personnes.
Selon les experts en marketing, note le quotidien, « les fabricants ont avant tout cédé sous la pression des consommateurs et de l’opinion publique, par peur d’une dégradation de leur réputation ».

Benetton? Primark? Mango? Pour quels géants du textile l’usine du Bangladesh travaillait-elle?
Les aveux arrivent au compte-goutte mais on commence à avoir une idée assez précise de qui sont les géants du textile qui produisaient dans l’usine qui s’est effondrée mercredi 24 avril à Dacca au Bangladesh. Parmi les 3.000 travailleurs de cette usine, 300 sont décédés et 900 restent disparus. Comme le souligne The DailyBeast, sur place, les ONG révèlent petit à petit les noms des groupes étrangers qui passaient commande aux fabricants de Dacca à partir de documents en ligne et de vêtements retrouvés au milieu des débris. Et la liste grossit.
Après Mango et Primark, c’est Benetton qui a reconnu avoir fait produire des vêtements dans cette usine. Le géant italien avait d’abord nié affirmant qu’«aucune des entreprises présentes sur place n’était l’un de (leurs) fournisseurs». Information rapidement démentie avec la publication par l’Associated Press et l’AFP de photos montrant des chemises de la marque au milieu des ruines de l’usine. La marque italienne a alors donné une autre explication:
De son côté C&A nie toujours toute implication. Une association de défense de travailleurs du textile, ONG Clean Clothes Campaign, affirme pourtant avoir trouvé des étiquettes de la marque dans les décombres. La société se défend d’avoir eu le moindre lien avec le fabricant depuis 2011. Les mêmes soupçons pèsent sur Carrefour puisque des étiquettes de la marque Tex auraient été retrouvées sur place. Le groupe français a démenti tout lien avec des fabricants «en activité dans cet immeuble».
Le groupe irlandais Primark est pour l’instant le seul à s’être engagé à indemniser les victimes. La marque de vêtements bon marché a indiqué qu’elle verserait à la fois une aide d’urgence et un accompagnement financier de long terme pour les enfants ayant perdu leurs parents dans le drame.
Les entreprises étrangères se défendent toutefois, insistant sur leurs difficultés à contrôler les conditions de travail sur place. Jamal El Hassani l’expliquait déjà en janvier dans un article publié sur Slate après l’incendie d’une usine dans une autre ville du Bangladesh:
«Les grands groupes sont souvent accusés par des associations de protection des travailleurs de ne pas être assez regardants dans leurs choix de sous-traitants et de ne pas se soucier des conditions de travail et de sécurité. Les usines ne leur appartenant pas, ils ne sont pas responsables devant la loi lorsque ce genre d’accident se produit, puisqu’ils se contentent de passer des commandes.»
Source Slate Permalien
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mouais.. je reste dubitative devant cela…
s’impliquer devant la sécurité, ensuite on va leur demander de le faire sur les conditions de travail, sur les salaires, sur les heures supp.. comment vont-ils réagir?
Pour une fois je ne comprends pas le sens du commentaire.
je doute que les entreprises visées fassent quelque chose pour améliorer la sécurité… ensuite, on risque de leur demander plus!
Que des entreprises « profitent » du système est certes à dénoncer mais ce ne sont pas les répréhensibles dans cette affaire mais bien les autorités et les patrons véritables négriers dans ces régions surpeuplées, ces exploiteurs sans vergogne de la misère régnant dans ces pays. Qu’est-ce que 1100 personnes en moins pour assumer leurs fabuleux bénéfices alors que des milliers attendent à la porte.
La solution … pourquoi pas le commerce équitable … pourquoi ne pas boycotter ces entreprises et faire en sorte qu’une relocalisation ait lieu …
entièrement d’accord.. le fin mot de l’histoire, c’est nous qui l’avons!!! arrêter d’acheter ces marques!