Selon la onzième édition de l’Observatoire des retraites UMR-Corem / Liaisons Sociales Magazine, réalisée par IPSOS, dont les principaux résultats ont été publiés le 2 mai, 76 % des personnes interrogées disent ne pas faire confiance « au gouvernement pour assurer l’avenir des retraites ». 50 % ne lui font « pas du tout confiance » et 26 % « plutôt pas confiance », alors qu’il prévoit cette année une réforme pour rétablir l’équilibre financier des régimes.
La défiance des Français est nettement supérieure à celle exprimée à l’égard du gouvernement Fillon en mai 2010, avant le vote de la réforme portant l’âge de la retraite à 62 ans (64 %). 63 % des sondés se prononcent pour une réforme « en profondeur du système en mettant à plat tous les sujets ». Et seulement 31 % souhaitent « qu’on aménage en partie le système afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social ».
Sur les mesures à prendre, 66 % jugent « nécessaire » une augmentation de la durée de cotisation, 63 % une hausse des cotisations retraite des salariés et des entreprises et 61 % un relèvement de l’âge légal de départ. En revanche les Français se montrent particulièrement réfractaires à la mise à contribution des retraités. 72 % des interviewés ne jugent ni nécessaire ni souhaitable de les taxer davantage ou de diminuer le montant des pensions. L’idée de désindexer les pensions suscite également une opposition majoritaire (52 %), mais dans une moindre mesure.
Concernant les conditions de vie à la retraite, 80 % des personnes interrogées sont inquiètes quant au montant de leur future pension (+ 4) et 71 % le sont pour le niveau de vie. 58 % d’entre elles sont inquiètes sur leur capacité à vivre de manière indépendante à la retraite et 57 % le sont sur la santé et l’accès aux soins. L’inquiétude atteint des niveaux records par rapport aux précédentes éditions de ce sondage. Les Français n’ont pas changé pour autant leur comportement d’épargne en vue de la retraite, par manque de moyens.
La ministre des Affaires sociales a déclaré dans Le Figaro du 3 mai que dans le cadre de la réforme des retraites « un effort sera nécessaire, auquel devront participer tous les Français ». « Des décisions seront prises d’ici la fin de l’année. Nous avons trois défis : le financement à court terme, la pérennité à long terme de notre système par répartition et des mesures de justice », a indiqué Marisol Touraine. « Si on parle de durée de cotisation, qui est le critère le plus juste, vu l’augmentation de la durée de vie, elle doit tenir compte des réalités des carrières », a-t-elle affirmé.
INFO +
Observatoire Français des Retraites, 11e édition. A retrouver dans Liaisons Sociales Magazine du 6 mai 2013 – Le communiqué
Source Annuaire secu lettre N° 552
chouette, les jeunes iront faire la queue à Pôle emploi où seront les petits vieux tous fatigués aux guichets!!!
je t’avoue que je n’ai jamais compris pourquoi on repoussait l’age de la retraite!
si on met les gens en retraite, en donnant le boulot aux jeunes (bien sûr)… on a de nouvelles cotisations, moins de chômeurs, de nouveaux jeunes consommateurs et des retraités contents qui consomment aussi! enfin… je vois ça comme ça! 😛
Si on est cynique, on ne peut pas être d’accord avec la logique de Candide 57. Selon cette logique, il faudrait mettre les anciens à la retraite, cela débloquerait des postes pour les jeunes….. et la boucle serait bouclée ! Sauf que….. Sauf qu’en mettant les anciens à la retraite, on augmente le nombre bénéficiaires des pensions, donc le coût du secteur des retraites. Et cette augmentation n’est pas absorbée par le recrutement de jeunes puisqu’ils ne font que compenser par le versement de leurs cotisations celles qui étaient précédemment réglées par les nouveaux retraités qu’ils viennent remplacer. Suis-je clair ?
En tout cas, nouveau retraité moi-même (depuis… le 1er mai, jour de la fête du Travail), je souhaite bien du plaisir à nos gouvernants s’ils veulent vraiment mettre le système d’équerre.
Il me semble qu’il est possible d’avoir une tout autre approche du problème que celui évoqué par les commentaires reçus.
Lorsque après la guerre, Ambroise Croizat mis sur pied la sécurité sociale et à l’intérieur de celle-ci le régime des retraites, la France avait un PIB et des difficultés économiques bien plus grandes qu’aujourd’hui. Cela n’a pas empêché le régime de retraite de fonctionner et a permis à de nombreuses personnes de profiter d’un repos avant la fin inéluctable de la vie.
Prenons en compte au moins deux éléments: l’un provenant de Bruxelles obligeant à mettre en concurrence le régime nationalisé des retraites avec des entreprises commerciales ne proposant que des retraites par capitalisation pouvant s’évaporer en fonction d’un saut négatif de la bourse international; l’autre provenant du fait que la société économique internationale actuelle n’hésite pas à utiliser comme arme pour diminuer les salaires à la fois le chômage et d’obtenir des dégrèvements de charges salariales – qui ne sont pas compensées en totalité par l’état (conséquences, des rentrées minorer pour les régimes de retraites les mettant en position négative).
Enfin dans l’argumentation, prenons en compte que petit à petit nous retournons à un régime familial plus d’un siècle en arrière, lorsque la famille par manque de revenus cruels, était obligée de vivre en communauté grands-parents, parents, enfants, voir petits-enfants, afin que chacun puissent subsister.
Est-ce cela la société de demain ?
il faut évidemment calculer à quel age on peut avancer la retraite en fonction du nombre de chômeurs… et puis, avec l’argent des chômeurs, on paie des retraites.
cela dit, le système actuel qui consiste à reculer l’age de la retraite ne fonctionne pas!!! donc…