Montée du chômage et régression du pouvoir d’achat. Mise en avant médiatique de certains faits de société à caractères racistes. Voilà les ingrédients d’une montée de la violence envers l’autre, le crépu, le basané, le bridé, le brun, le jaune, le vert, le prénom d’une autre rive, les mœurs et coutumes différents, le vêtir et l’usage d’une autre langue … quelle hargne, quelle absurdité dans une France qui a toujours dans sa composition, son histoire, connue tant de migrations. Ces invasions continuelles qui au demeurant firent le peuple résident sur son territoire, des Français sans être tous, descendant des francs, peut sans faut.
Pourquoi être raciste ? Ah ! Oui c’est vrai le culte, j’avais oublié, normal moi l’athée, moi le laïc qui suis dans le respect de tous mais ne m’obligé pas me prononcer pour une religion plus qu’une autre, a prendre position. Le seul racisme que je tolère c’est envers les CONS et hélas, ils sont nombreux. MC
Un rapport de la Commission des droits de l’homme montre une banalisation des actes et propos antisémites et antimusulmans.
Une invasion de préjugés
Plus de 1500 actes et menaces à caractère raciste ou antisémite ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie en 2012. Le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme révèle une augmentation de 58 % sur les attaques antisémites et 30 % sur les actes anti-musulmans. Si les chiffres sont déjà inquiétants, la Commission s’alarme de la hausse pour la troisième année consécutive des actes contre les musulmans : « Le phénomène semble s’ancrer dans la durée. »
Le rapport souligne « un rejet croissant des étrangers (+ 10 points par rapport à 2011) et une augmentation toujours plus marquée de la méfiance à l’égard des musulmans ». Ainsi, 55 % des personnes interrogées estiment que ceux-ci forment un groupe à part dans la société. Autre élément préoccupant : « une dangereuse banalisation des propos racistes ».
Selon la Commission, le contexte de hausse du chômage et de fermeture d’usines y participe. Tout comme l’instrumentalisation par les politiques de thématiques telles que l’immigration, la laïcité ou la sécurité, avec les dérapages et les polémiques qui s’ensuivent. L’actualité est l’un des facteurs essentiels qui influent sur ces données moyennes. Un pic d’actes antisémites et anti-musulmans a ainsi été relevé en mars et en avril 2012 pendant l’affaire Merah à Toulouse.
Les actions contre les musulmans ont été plus importantes aussi pendant les mois de septembre et d’octobre, lors de la diffusion sur Internet de la vidéo manipulatrice Innocence of muslims et de la parution dans Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet. La Commission estime qu’il faut mettre en place plus de moyens pour lutter contre les préjugés et ce, « dès la crèche et l’école maternelle ».
Julie Droin – Source POLITIS N°1246