Tiens donc ! Faudrait s’inquiétter des retraités !

Personnes âgées : baisse du pouvoir d’achat des retraites contre réforme du financement de la perte d’autonomie ?

Le gouvernement semble s’inquiéter des réactions des retraités !

Si l’on en croit le journal Le Monde, le gouvernement veut baisser le pouvoir d’achat des retraités. En échange, il promet une réforme du financement de la perte d’autonomie. 

Taxer les retraités ?

Sujet délicat au plan politique.

Le gouvernement parait si peu sur, de son coup, qu’il préfère tester l’effet de l’information en passant par un scoop donné au journal Le Monde.
Si l’on en croit l’édition du 8 février du journal du soir, la prochaine réforme des retraites mettra les retraités à contribution : l’évolution des pensions de retraite sera décrochée de l’inflation. Pour faire passer la pilule, le gouvernement va mettre en place la réforme du financement de la perte d’autonomie.
La mesure devrait être annoncée début mars :  La baisse programmée du pouvoir d’achat des retraités commencera par les complémentaires mais visera peu après les retraites de base. Cette baisse du pouvoir d’achat des retraités devrait être temporaire, le temps que l’Agirc Arrco retrouvent leur équilibre.
Les précédentes réformes des retraites, en rallongeant la durée de cotisation des actifs, avaient pour but de retarder les dépenses. Limiter la hausse des pensions comme s’apprête à le décider le gouvernement, dégage des économies immédiates.

L’âge d’or des retraites, c’est donc fini !

Pour faire accepter la baisse programmée du pouvoir d’achat des retraites, le gouvernement Ayrault se propose de lancer le chantier de la réforme du financement de la perte d’autonomie. Une manière de rassurer les seniors sur le risque qui les inquiète le plus : celui de devoir assumer des dépenses de maison de retraite considérables. Reste à savoir si ce « deal » convaincra les retraités.
La réforme Balladur de 1993 avait déjà porté un coup au pouvoir d’achat des retraites en changeant le mode d’indexation. A cette date, les pensions avaient quitté l’indexation sur les salaires pour être indexées sur l’inflation. A partir de 2013, les retraites progresseront moins vite que l’inflation. Cette mesure ne suffira toutefois pas à équilibrer le système de retraites dont le besoin de financement devrait atteindre 25 milliards d’euros en 2025. Les retraités paieront, mais les contribuables aussi.

Y.M – Permalien

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Il y a plusieurs solutions encore faudrait-il que le gouvernement veuille les mettre en pratique, ce qui ne semble pas le cas actuellement alors que de gauche (comme avant la droite) s’ingénie à préserver  patronat et investisseurs.

D’abord le retour au plein emploi. Ce qui suppose une politique d’investissement, de nationalisation, de grands travaux d’intérêts généraux pour la collectivité.

Ensuite une répartition-ponction fiscale nettement plus égalitaire, c’est-à-dire moins contraignante sur les impôts directs et indirects envers les plus démunis et par tranches largement équitables envers les plus argentés, y compris les fortunés en mal d’exil volontaire.

Certes l’exposé ci-dessus est facile et la mise en place plus délicate, quoi qu’il en soit : par trop pressurés fiscalement, sans espoir d’une vie décente, l’esprit de révolte fait son chemin et pourrait bien déboucher sans que personne n’ait conscience de prémisses vers des émeutes du type que certains ont connu en 1968.

MC

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Retraites complémentaires: la contribution des retraités au cœur des discussions

Céline CASTELLA

Les retraités vont-ils mettre la main à la poche et à quelle hauteur?

C’est l’enjeu des négociations sur les régimes de retraite complémentaire du secteur privé qui se poursuivent jeudi pour trouver une solution à leur situation financière délicate.

L’Agirc (retraites complémentaires des cadres du secteur privé) et l’Arrco (tous les salariés du privé) le déficit de ces régime atteint désormais 4,5 milliards d’euros. A ce rythme, les réserves financières seraient épuisées dès 2017 pour lAgirc et 2020 pour lArrco.

Pour faire des économies, le Medef suggère de mettre à contribution les 11 millions de retraités concernés.

Leurs pensions seraient revalorisées, comme chaque année, mais moins que l’inflation, ce qui entraînerait inévitablement une perte de pouvoir d’achat. Concrètement, dès le 1er avril, les retraites complémentaires seraient « sous-indexées » d’un point, donc revalorisées en fonction de la hausse des prix, moins un point.

L’inflation est prévue à 1,8% pour 2013.

Le Medef a toutefois promis qu’il n’y aurait pas de baisse des pensions, c’est-à-dire que les revalorisations ne pourraient pas être inférieures à 0, par exemple en cas d’inflation en dessous de 1%.

Un pas du patronat sur les cotisations

Les syndicats quant à eux réclament à l’unanimité un geste du patronat, pressé d’augmenter les cotisations, ce qui permettrait d’apporter des ressources supplémentaires. Le Medef a paru faire un pas en ce sens lors d’une précédente réunion, alors qu’il refusait jusqu’à présent toute participation supplémentaire des entreprises.

Pour l’heure, les positions restent tout de même éloignées et les discussions s’annoncent « difficiles », de l’avis d’un négociateur.

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C’est un article trouvé dans « Les Echos » ….

Avec la masse salariale en berne, les rentrées de cotisations sociales seront inférieures aux prévisions en 2012 et 2013
Les dernières prévisions de l’Acoss révélées par un article des Échos ne sont pas bonnes. Les destructions d’emplois et la hausse du chômage coûtent très cher aux finances sociales.

Le régime d’assurance chômage va connaître un déficit record cette année. Les recettes de la Sécurité sociale sont également fortement impactées, les cotisations, qui en représentent près des deux tiers, étant assises sur la masse salariale.Celle-ci avait progressé de 3,6 % en 2011.

Avec la panne de croissance, le ralentissement est marqué. Le gouvernement Ayrault a ramené à 2,5 % l’été dernier la hausse de 3 % de la masse salariale  prévue par le gouvernement précédent pour 2012. Selon l’Acoss, cette hausse n’aurait en fait été que de 2,2 %. Pire, le ralentissement va s’accentuer en 2013.

L’agence table à présent sur un rythme annuel de hausse ramené à 1,7 % au premier trimestre 2013, de même qu’au deuxième trimestre alors que le gouvernement compte sur une hausse de la masse salariale de 2,3 % pour 2013. Un point de masse salariale représente 2 milliards d’euros de cotisations pour le seul régime général. Les Echos font le calcul.

Pour 2012, les moins-values de cotisations pour le régime général devraient représenter quelque 600 millions d’euros en partie compensés par des dépenses d’assurance maladie plus faibles que prévu.

Mais pour cette année 2013, les moins-values pourraient atteindre 1,2 milliard d’euros avec un rythme de hausse de masse salariale limité à 1,7 % toute l’année. Pour 2014, le gouvernement table sur une hausse de 4 % « bien peu probable, sauf à assister à un retournement de conjoncture spectaculaire ».

L’article des Echos du 28 janvier 2013