(…) l’an 2013 a été riche en événements surprenants.
Dois-je vraiment vous rappeler, pour débuter, que nous avons changé de premier ministre, il y a moins d’un mois ? Forcément, comme Jean-Marc Ayrault n’a pas réussi à inverser la courbe du chômage, il a sauté, comme un bouchon de champagne un 31 décembre.
Il est, en revanche, encore bien trop tôt pour parler des premiers pas de la deuxième femme nommée à Matignon depuis Edith Cresson. Une seule chose est sûre, de l’avis général de Jean-Michel Aphatie, cela peut difficilement finir plus mal qu’à l’époque! (…)
La plus grosse surprise a cependant été la nomination de quelques personnalités de la « société civile », alors que jusqu’ici le président avait privilégié les « professionnels de la politique ». Outre la nomination de Raymond Domenech à un étrange « Secrétariat d’État à la motivation de la Jeunesse » c’est bien l’arrivée de Philippe Torreton dans un « Secrétariat d’État aux arts vivants du moderne », taillé à sa mesure, qui reste la grosse surprise du gouvernement. Placé sous la tutelle ministérielle d’Aurélie Filippetti, le comédien s’était, vous vous en souvenez peut-être, fait remarquer, en décembre 2012, en taclant Gérard Depardieu, alors exilé fiscal en Belgique – il s’est depuis installé depuis en Chine (…)
Les élus UMP s’en sont donnés à cœur-joie, tandis que le CSA s’auto-dissolvait enfin, conscient de sa totale inutilité. Il devrait être remplacé en 2014 par une Agence Centrale Hiérarchique Interne d’Évaluation des Réseaux dont le bien étonnant acronyme – « ACHIER » ! – a déjà « fait le buzz sur les réseaux sociaux » (…)
À l’UMP, justement… Jusqu’ici tout va bien. Depuis que Jean-François Copé a (enfin) été élu pour de bon à la présidence du mouvement, avec 55,42% des voix, la rue de Vaugirard a recommencé à s’opposer sur tout et surtout à s’opposer. Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, leaders de la « Droite Forte », arrivée première motion en 2012, se partagent désormais la communication du mouvement dont Nadine Morano est enfin devenue la porte-parole. (…)
Nicolas Sarkozy n’a pas été plus gêné que ça par sa mise en examen dans l’affaire dite des sondages de l’Élysée. (…) Il attend son procès sereinement, c’est en tout cas ce qu’il a expliqué dans sa première interview télévisée, au 20h de France 2 d’Audrey Pulvar, juste un an, jour pour jour, après sa défaite, le 6 mai 2013. Bronzé, rajeuni et souriant, Nicolas Sarkozy a commencé en « Remerciant la chaîne et Audrey Pulvar de l’avoir invité » (c’est sa formule favorite, depuis toujours, lorsqu’il s’invite sur un plateau). Expliquant qu’il était « Désormais aussi loin de la politique qu’il pouvait l’être », l’ex-président a terminé l’entretien, d’une dizaine de minutes, en affirmant avec force qu’il serait « Toujours là pour les Français » une formule longuement ciselée avec Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ses conseillers.
Formule reprise en « une » de tous les sites d’informations et de tous les journaux, le lendemain à côté des articles consacrés aux 13,5 millions de téléspectateurs qui avaient regardé ce 20h (un record).
Deux jours plus tard une enquête Opinionway pour le Figaro révélait que 96% des Français (même ceux ne l’ayant pas regardé) se réjouissaient de la prise de parole de l’ancien président… Où comment confisquer l’anniversaire de son élection à François Hollande, en une seule interview. CQFD.
Cinq jours plus tôt le président élu avait, (..), choisi de rendre un hommage appuyé à Pierre Bérégovoy, dont on commémorait les vingt ans du suicide, le 1er mai 1993. L’occasion pour un François Hollande, visiblement sincèrement ému, de tenter de reprendre la main devant un « peuple de gauche » de plus en plus dubitatif. Un discours touchant, prononcé à Nevers, exactement là où François Mitterrand avait rendu hommage à Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993. Même Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg (l’ancien ministre du « redressement productif ») et Cécile Duflot (exceptionnellement sortie du couvent où elle vit retirée depuis son départ du gouvernement) étaient là, côte à côte…
Force est de constater que les « marqueurs de gauche » sont désormais tellement rares que le président tente d’utiliser ceux qui lui restent… Il faut dire qu’entre l’abandon du vote pour les étrangers aux élections locales, faute de la majorité nécessaire au Parlement, la PMA pour les couples de même sexe retoquée sévèrement par le Conseil constitutionnel et la taxation des « millionnaires en euros » ramenée à 62,5%, les mesures symboliques annoncées pendant la campagne de mai 2012 ont quasiment toutes été abandonnées en chemin. (…)
Au centre, l’année aura été marquée par la fameuse réunion dite de « Chamouille ». Cette rencontre, censée restée secrète entre Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou, avait, on s’en souvient, filtré dans les médias puisque Xavier Bertrand en villégiature dans le même Center Parcs (il y a ses habitudes) avait repéré les conjurés et balancé une photo (floue) des trois dans la pataugeoire de la piscine subtropicale sur le réseau social Twitter, provoquant l’hilarité générale pendant quelques heures. Une fuite, fort fâcheuse qui obligea les trois leaders du centre à un piteux communiqué commun.
Le Front national a traversé cette année sans la moindre élection très difficilement. Pas simple d’exister. Surtout depuis que Gilbert Collard, après une nouvelle prise de bec avec Jean-Marie Le Pen, a décidé de reprendre sa liberté à l’Assemblée, refusant de rendre son mandat de député au parti et de démissionner pour laisser la place à son suppléant. (…)
Décidément 2013 fut une sacrée année ! À nous deux 2014 ! Toutes ressemblances, bla bla bla, etc*
Titre original de l’article : 2013 est enfin achevée. Quelle année ! Auteur Birembaum Guy, Le Huffington Post du 31 décembre 2012 (EXTRAITS).
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