UMP, (l)ou(p) es-tu ? – Ajout le 08 dec 2012

Un parti sans foi ni loi

Absence de projet collectif, pratiques frauduleuses… Le fiasco de l’UMP révèle une profonde crise identitaire de la droite.

Auteur Michel Soudais  Politis (Extrait)

Le conflit qui secoue l’UMP souligne une crise d’identité sans précédent dans l’histoire de la droite française.  (…)

En privilégiant la lutte pour la présidence dans un combat personnel pour le contrôle de l’appareil, ni François Fillon ni Jean-François Copé n’ont véritablement avancé un projet capable d’impulser un nouveau souffle à l’UMP. Et pour cause…

Alors que le même jour les adhérents votaient également sur les déclarations de principe des « mouvements », nom donné aux courants représentant les différentes sensibilités du parti, les signataires de ces textes pouvaient aussi bien soutenir l’un ou l’autre des candidats, qui se trouvaient, de fait, appuyés par des courants divergents.

Si les animateurs de la Droite forte, très inspirés par Patrick Buisson, étaient tous derrière Copé, si ceux de la Droite sociale, également influencés par le même Buisson, se sont rangés auprès de Fillon, les membres de la France moderne et humaniste (Luc Chatel, Jean-Pierre Raffarin, Gérard Longuet, Dominique Dord, trésorier démissionnaire…) se répartissaient entre copéistes et fillonistes.

Signe d’un parti où affinités et intérêts personnels l’emportent sur les idées.

Sans foi, le scrutin a aussi mis au jour un parti sans loi.

Falsification des décomptes des voix, trafic de procurations préremplies ou modifiées à l’insu des mandants, désorganisation dans certains bureaux de vote… Étalés sur la place publique, les nombreuses irrégularités imputées par le camp Fillon aux pro-Copé, comme l’utilisation abusive des moyens financiers et humains du parti au profit de la candidature du secrétaire général, la partialité des commissions de contrôle et des référents dans les départements, ou les licenciements à quelques jours du scrutin du directeur juridique et du responsable informatique (deux gêneurs), jettent une lumière crue sur les pratiques en vigueur au sein de l’UMP.

Ces pratiques, acceptées jusqu’ici sans mot dire par ceux qui se plaignent aujourd’hui d’en avoir été les victimes, signent un autre fiasco de l’UMP : dans sa charte, le mouvement se fixait pour but d’enrayer « la montée [de la] méfiance à l’égard de la politique ».

Michel Soudais  Politis

Le temps des aventuriers

Affichant très tôt ses ambitions présidentielles, Jean-François Copé est convaincu que la maîtrise de l’appareil de l’UMP lui ouvrira les portes de 2017. Une perspective pour laquelle il est prêt à tout.

Jean-François Copé avait prévenu qu’il ne se laisserait pas voler « sa » victoire. Rien ni personne n’aurait pu le faire renoncer à la présidence de l’UMP. Ni les accusations de « fraude industrielle » portées avec quelques arguments par le camp de François Fillon, ni Alain Juppé, qui a été le premier président du mouvement, ni même Nicolas Sarkozy, qui l’a amené au plus haut. Lundi après-midi (26/12/12), après épuisement des recours statutaires, le député maire de Meaux s’est posé en vainqueur du scrutin interne. Pour la troisième fois en huit jours. Officiellement gagnant de 952 voix, dans des circonstances troubles…

Mais qu’importe à Jean-François Copé. Sa « droite décomplexée », qui est autant une idéologie qu’une pratique de la politique, s’impose à l’UMP. Et c’est bien là pour lui l’essentiel.

Désormais, il tient les rênes du parti sans lequel il estime impossible de pouvoir être candidat à la présidentielle en 2017. Or cette candidature, il ne l’a jamais caché, constitue l’objectif de sa carrière politique… Il en a fait pour la première fois l’aveu public, le 11 novembre 2007, dans l’émission « Dimanche + ». Alors qu’un reportage le montre dans son fief meldois, Jean-François Copé confesse, depuis son bureau de maire, qu’il « souhaite un jour être en situation d’être candidat » à l’élection présidentielle. « Mais c’est dans très longtemps », précise-t-il.

L’affirmation fait sourire. À 52 ans, Nicolas Sarkozy vient d’accéder à l’Élysée. Et Jean-François Copé, de neuf ans son cadet, reste à la porte du gouvernement, malgré son passé ministériel (porte-parole du gouvernement de 2002 à 2007 en qualité de secrétaire d’État des relations avec le Parlement, ministre délégué à l’Intérieur, puis au Budget). Tricard ! Comme tous les « bébés Chirac » qui ont refusé de soutenir Édouard Balladur en 1995. « Il sera ministre de… Meaux », aurait tranché le nouveau chef de l’État.

Anticipant cette relégation, Jean-François Copé avait créé fin 2006, sur les conseils de Jean-Louis Borloo, son club, Génération France, pour exister intellectuellement et tisser de précieux réseaux. Devenu le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy, il se fait élire à la présidence du groupe des députés UMP, sans opposition de l’Élysée, qui lui prédit l’avenir de… Claude Labbé, l’inamovible président du groupe UDR, puis RPR, au Palais Bourbon de 1973 à 1986, et dont plus personne ne se souvient. Une belle erreur d’analyse.

Après des débuts difficiles, Jean-François Copé fait de l’Assemblée sa citadelle. Omniprésent dans les médias, qu’il adore, il taraude l’exécutif avec ce qu’il appelle la « coproduction législative », méthode rompant avec la tradition des « godillots » gaullistes, et lance ses débats (islam, burqa…). De guerre lasse, et contre la promesse d’avoir son entier soutien en 2012, Nicolas Sarkozy lui confie le secrétariat général de l’UMP en novembre 2010, après avoir épuisé à ce poste Patrick Devedjian et Xavier Bertrand.

Les deux hommes ont toujours entretenu des relations complexes. Jean-François Copé, Élu maire de Meaux le 18 juin 1995, devient député le lendemain à la faveur de la promotion ministérielle de Guy Drut, dont il était le suppléant. Dix-sept ans plus tard, il affirme encore vivre dans le souvenir et la nostalgie de cette campagne de 1995 qui a vu le maire de Paris, trahi par son camp, l’emporter contre tous les pronostics.

Mais c’est de Nicolas Sarkozy qu’il a le plus appris. La « pugnacité » et la « solidité » de l’ex-président lui ont inculqué « une leçon de vie ». Jean-François Copé met en pratique les conseils prodigués par Nicolas Sarkozy à leur première rencontre : « En politique, on ne gère pas les carrières, on ne te donnera jamais rien. Il ne faut rien demander, il faut prendre. » Ou bien encore : « Ce qui compte, ce ne sont pas les mandats. C’est le parti. » En 2004, Sarkozy avait renoncé à Bercy pour prendre l’UMP. En 2010, Copé décline l’offre d’un grand ministère pour s’emparer du parti. Il a compris qu’avec la réforme institutionnelle de 2008, qui limite à deux mandats la présidence de la République, sitôt jouée l’élection de 2012, et quel qu’en soit le résultat, la clef de 2017 ne sera plus à l’Élysée mais à l’UMP.

Au secrétariat général de l’UMP, tout en travaillant à la réélection de Nicolas Sarkozy, il consolide ses bases. En un an, il change pas moins de quarante secrétaires départementaux, reconstitue des équipes et des fédérations, cajole les militants de multiples attentions. Mais joue aussi de la peur : « Il nous a tous mis un jour un pistolet sur la tempe en nous disant : “Soit tu es avec moi, soit je te coule dans le béton” », raconte le filloniste Laurent Wauquiez. Sarkozy battu, il se présente comme son héritier putatif, mime ses thèmes, ses accents, sa gestuelle. Il met le cap à droite toute, jusqu’à flirter avec le racisme… (…)

Michel Soudais  Politis

couv politis 12292 Articles paru dans Politis n° 1229

 

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Vu de l’étranger

Et les militants dans tout ça ?

Ariane DayerLe Matin Dimanche (extraits) Lausanne

Elle n’est plus toute jeune, sa voix chevrote sous les ans et la déception : pas de grandes phrases, juste les mots d’une grand-mère déçue de voir les gosses se disputer : « Je trouve dommage qu’on n’arrive pas à montrer qu’on est plus intelligents que la gauche. », la militante UMP soupire. Et fait ainsi cesser notre hilarité. Parce qu’on a bien ri, ces derniers jours, en observant la France.

La course à la présidence de l’UMP n’a cessé de rebondir. Il ne manque plus que l’amant nu, caché dans une armoire, pour parfaire le vaudeville, mais on ne désespère pas, ils vont nous en trouver un. Les dialogues aussi ont été travaillés. Perdre, décidément, c’est difficile. La droite française mettra des années à se remettre de sa défaite présidentielle. Elle avait pourtant un boulevard devant elle, elle pouvait avancer en se contentant de cueillir les lauriers, tant la gauche est à la peine.

Car gagner aussi semble difficile. Assommés par une victoire pour laquelle ils semblent curieusement mal préparés, les socialistes offrent un spectacle non moins affligeant. La crise économique les entrave, c’est certain. Mais cela n’explique pas les valses hésitations sur tant de promesses identitaires : le vote des étrangers, le renvoi des Roms, la lutte contre les contrôles policiers au faciès ou le mariage gay

A gauche ou à droite, les appareils et les leaders des partis français se sont tant perdus dans les guerres de personnes qu’ils ont oublié pour quoi ils roulent.

Le ridicule, bien sûr, ne tuera personne. Mais l’enjeu n’est pas là. Qui peut dire ce que deviendra une France dont les partisans des deux principaux camps se sentent abandonnés ?

En politique, le plus dangereux n’est pas de faire honte, c’est de blesser les militants.

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Rideau

Axai Velel Berliner Zeitung Berlin

 La politique française ressemble aujourd’hui à une pièce de théâtre que l’on préférerait ne pas voir. Si l’on assistait à une tragédie shakespearienne à la Comédie-Française, des applaudissements enthousiastes s’imposeraient. Les acteurs se surpassent. A peine pense-t-on avoir vécu un moment paroxystique qu’il est aussitôt effacé pardes scènes encore plus dramatiques, encore plus tragiques ou encore plus comiques.

Pourtant, la lutte implacable pour le pouvoir au sommet de l’UMP, principal parti de l’opposition de droite, n’a rien d’une somptueuse œuvre de fiction. C’est d’une brutale réalité politique qu’il s’agit. La dette publique du pays explose, sa solvabilité dégringole et, au bout de six mois de mandat, le président est moins populaire que tous ses prédécesseurs au même point.

Et que font Jean-François Copé et François Fillon, les deux candidats à la présidence de l’UMP, qui ont l’un et l’autre récolté approximativement 50 % des voix?

Ils s’accusent mutuellement de fraude et de mensonge, menacent leur parti de division et fournissent l’illustration la plus haïssable de ce que leur reproche la droite populiste du Front national, à savoir la corruption généralisée des représentants des grands partis traditionnels.

En proie à l’écœurement, on voudrait détourner le regard. Mais c’est malheureusement impossible. Car ce n’est pas une pièce de théâtre au cours de laquelle on pourrait discrètement s’éclipser à l’entracte.

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SOAP …

L’Orient-Le Jour – Ziyad Makhoul (extraits) Beyrouth

Vue de Beyrouth, la soap farce UMP qui s’étend et se répand depuis plusieurs jours aux quatre coins de France et de Navarre a quelque chose de pathétique. De jubilatoire, aussi : il n’y a pas qu’au Liban que le ridicule ne tue (mal)heureusement pas. Jubilatoire, mais tellement pathétique : à l’heure où François Hollande – génial et visionnaire ou bien Mitterrand de troisième zone et le PS tiennent pratiquement tout l’Hexagone (exécutif, législatif, régions, municipalités, etc.), le besoin en France d’une opposition solide, forte et efficace n’a jamais été aussi impérieux – d’une opposition républicaine, naturellement.

Il y avait pourtant quelque chose, encore, de jubilatoire et de pathétique dans le duel franchement chorégraphié entre Jean-François Copé et François Fillon. Ces deux bravaches partis en guerre le soir même de la défaite de Nicolas Sarkozy pour prendre la tête d’un UMP prétendument orphelin ; deux ego tellement monumentaux (Sarkozy a enfanté des monstres qui l’ont relégué loin derrière eux…) qu’ils en deviennent plus grands que nature.

Le relais de chasse en Sologne «  le loft pseudo bobo place Saint-Sulpice ; le taiseux quasi-sphinx » le tribun un peu histrionique ; les chaussettes rouge cardinal le blazer Zadig & Voltaire ; la très Downton Abbey Penelope Clarke Fillon, la très je-suis-kabyle-et comtesse Nadia Hamama de l’Orne d’Alincourt Copé, etc. : les électeurs UMP ont voulu le rouge et le noir. Tous savaient pertinemment que ces deux-là ne s’épouseraient jamais, que même sous la torture, ni Jean-François Copé ni François Fillon ne céderaient la moindre once du steak.

Ils savaient que le spectacle qu’ils offriraient à la France et au monde vaudrait tous les psychodrames mi-égyptiens, mi-mexicains du monde. Ils n’ont pas été déçus. Jamais, dans la plus obsolète des républiques bananières, les choses ne sont tombées si bas, jamais le degré zéro de la politique n’a été approché d’aussi près. Littéralement englués, qui dans ses 98 voix d’écart, qui dans ses électeurs de Nouvelle-Calédonie, Jean-François Copé et François Fillon sont dans l’obscénité pure. François Hollande s’en réjouit. Quand ce n’est plus un individu mais un collectif qui s’écroule, les plaies ne cicatrisent jamais vraiment.

Nicolas Sarkozy s’en réjouit aussi, bien sûr, même s’il sait que ce 17 novembre 2012 a ressuscité, hiératiques, une immense partie des vertus de ce chiraquisme qu’il croyait avoir définitivement enterré.

Pauvre UMP. La voilà aujourd’hui catapultée à la deuxième place du classement des oppositions les plus sottes du monde. Juste derrière l’Alliance du 14 Mars (rassemblement de l’opposition libanaise anti-Hezbollah dirigé par Saad Hariri de l’étranger).

La course est pourtant hyper ouverte. Les paris aussi. Pathétique, mais jubilatoire pour peu que l’on soit un peu joueur : en 2013 et en 2014, des échéances électorales capitales attendent les oppositions française et libanaise.

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Sondage IFOP : Les réactions face à la crise de l’UMP

Après l’élection interne à la présidence de l’UMP, et à l’instar d’une enquête similaire réalisée une semaine plus tôt (du 22 au 23 novembre), le sentiment dominant chez les sympathisants UMP est aujourd’hui la déception (44%).

Interrogés par l’Ifop pour Atlantico.fr, ces sympathisants expriment ensuite leur colère sur la crise qui touche leur parti (28%), ce sentiment progressant de 11 points en une semaine.

L’inquiétude l’emporte enfin chez 16% des sympathisants UMP.

Témoignant de ces sentiments de déception et de colère, les Français dans leur ensemble, comme les sympathisants UMP, souhaitent de moins en moins que les deux prétendants à la présidence de l’UMP jouent un rôle important au cours des prochaines années.

Ainsi, 41% des Français (contre 49% au début du mois de novembre) espèrent voir François Fillon jouer un rôle important dans la vie politique des prochaines années.

La cote d’avenir de Jean-François Copé recule dans le même temps de 12 points (20%).

Auprès des sympathisants UMP, si la cote d’avenir de François Fillon (70%) reste plus élevée que celle de Jean-François Copé (42%), les deux dirigeants suscitent nettement moins d’attentes qu’au début du mois de novembre (respectivement -20 et -34 points).

IFOP AVEC: ATLANTICO

Télécharger les résultats de l’étude (pdf, 787 ko)

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Chaos dans le parti de Sarkozy

Le Figaro, le grand quotidien conservateur, a qualifié la situation de “suicide en direct”. Depuis le 18 novembre, l’UMP (Union pour un mouvement populaire) se déchire ouvertement. Ce jour-là, les militants ont voté pour désigner le président du parti de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Mais le résultat a été très serré et les deux candidats se disputent la victoire en s’accusant mutuellement de fraude.

Jean-François Copé, jusqu’à présent secrétaire général, a été désigné vainqueur par deux commissions internes. François Fillon, l’ancien Premier ministre de Sarkozy, conteste le résultat et a créé un groupe dissident à l’Assemblée nationale. Appelés à la rescousse, ni l’ancien Premier ministre Alain Juppé ni Sarkozy lui-même n’ont réussi à débloquer la situation, qui est désormais entre les mains de la justice saisie par Fillon.

Il faut rattacher cette histoire exemplaire à ce que l’on voit émerger un peu partout : des régimes ‘post démocratiques’, où le scrutin n’est qu’un prétexte, et où l’essentiel du pouvoir se passe ailleurs”, estime le journaliste Philippe Thureau-Dangin dans Le Monde :

Le politologue britannique Colin Crouch a analysé ce phénomène au début des années 2000, en expliquant pourquoi, peu à peu, les intérêts privés et la puissance des lobbies, financiers, médiatiques et autres, vidaient la démocratie de son sens et de sa substance, et cela même en Europe (la chancelière Angela Merkel elle-même a été traitée de post démocrate par le philosophe Jürgen Habermas). […]  Dans cet univers post démocratique, les politiques ont du mal à respecter la séparation des pouvoirs. […] Fini donc les coups d’État, nous voilà entrés dans l’ère des coups de force permanents.